Accord PS-Verts pour les législatives : la carte des circos où ça clashe
Sur les 66 circonscriptions dans lesquelles le PS soutient un candidat écologiste, 32 comptent au moins un candidat socialiste dissident. FTVi vous propose une carte de France des endroits où ça coince.
Les écolos avaient senti le vent du boulet. Au début du printemps, alors qu'ils craignaient que l'accord signé à l'automne avec le PS ne soit pas respecté, ils avaient pressé les socialistes de renouveler leurs promesses. "Il n'y a pas de raison de revenir dessus", jurait Pierre Moscovici, alors directeur de campagne de François Hollande. Et les cadres de la rue de Solferino d'affirmer que moins d'une dizaine de cas posaient problème sur le terrain.
A la veille du premier tour des législatives, la réalité est bien différente. Selon notre décompte effectué mardi 5 juin (voir notre carte ci-dessous), 32 des 66 circonscriptions dans lesquelles le PS soutient un candidat EELV comptent au moins un socialiste dissident. A chaque fois, des élus locaux, des responsables de sections socialistes, de simples militants impliqués de longue date et même des députés sortants ou d'anciens parlementaires bravent l'accord en dépit des menaces, tous s'estimant lésés par l'accord signé à Paris en novembre.
Certains ont même reçu le soutien de poids lourds socialistes. C'est par exemple le cas de Thierry Braillard, à Lyon (Rhône), soutenu par le maire socialiste de la ville Gérard Collomb, ou d'Edith Gueugneau à Gueugnon (Saône-et-Loire), soutenue par le ministre Arnaud Montebourg ou par le président de région, François Patriat.
Des dissidences qui, à chaque fois, entraînent l'exclusion du PS de l'intéressé ; qui, parfois, se terminent au tribunal - comme dans la première circonscription du Rhône ou dans la deuxième du Vaucluse - ; et qui, dans cinq à dix endroits, pourraient entraîner l'élimination de la gauche dès le premier tour.
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