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Affaire du Carlton : deux salariés d'Eiffage licenciés

David Roquet, mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" dans l'affaire du Carlton de Lille et son supérieur ont été licenciés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Pierre Berger, le directeur du groupe de BTP Eiffage, à Asnières (Hauts-de-Seine) le 7 novembre 2011. (stephane mortagne / VOIX DU NORD / MAXPPP)

Conséquence de l'affaire du Carlton de Lille : deux salariés d'Eiffage ont été définitivement licenciés. "David Roquet et son supérieur hiérarchique, dont je me refuse à donner le nom, ont été licenciés", annonce mardi 29 novembre le directeur général du groupe de BTP, Pierre Berger.

Qui est David Roquet ? 

Directeur de Matériaux enrobés du Nord, une filiale du groupe Eiffage, David Roquet est soupçonné d'avoir réglé des frais liés à des parties fines avec des prostituées auxquelles Dominique Strauss-Kahn aurait participé. Il a été mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" le 14 octobre et placé en détention provisoire. 

David Roquet avait été mis à pied une semaine plus tard par Eiffage, qui avait engagé une procédure de licenciement à son encontre et porté plainte avec constitution de partie civile pour abus de biens sociaux. Il est convoqué devant les juges d'instruction le 13 décembre, a-t-on appris de source proche du dossier.

Quels liens avec le supérieur de Roquet ?

Pierre Berger, le patron du troisième groupe français de BTP a confirmé qu'un audit interne avait mis en évidence 50 000 euros de dépenses indues en lien avec cette affaire.

David Roquet avait affirmé avoir agi avec l'aval de son supérieur hiérarchique, et soutenu que les dirigeants d'Eiffage "ne pouvaient ignorer l'organisation de parties fines", déclarait fin octobre son avocat, maître Eric Dupond-Moretti. Le groupe avait dénoncé des "accusations sans fondement"

Pourquoi l'affaire du stade de Lille ressurgit ?

Mediapart évoquait le 30 décembre les "mystères de l'attribution du Grand Stade à Eiffage" (article payant). Le site indiquait que le "revirement de dernière minute des élus de Lille Métropole" lors de l'attribution en 2008, pour le premier  partenariat public-privé d'un stade en France, à Eiffage, aux dépens de Bouygues et Vinci, "interpelle".

Le 31 octobre, l'avocat de l'entreprise expliquait : "Eiffage n'a rien à voir avec le comportement personnel de monsieur David Roquet qui n'est en rien, ainsi que sa société, intervenu dans le marché du stade de Lille", et se déclarait prêt a saisir la justice si les "insinuations" continuaient.

"L'attribution de la construction et de la concession du stade de Lille, intervenu avant le déclenchement de cette affaire, s'est effectuée en toute transparence", a affirmé une nouvelle fois mardi le directeur général d'Eiffage. 

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