Hollande veut mobiliser "tous les moyens" de l'Etat contre les violences à Amiens
En déplacement dans le Var, le président de la République s'est exprimé sur les violences commises dans la préfecture de la Somme.
POLITIQUE - François Hollande a promis, mardi 14 août, de mettre en œuvre "tous les moyens de l'Etat" pour lutter contre les violences, après des affrontements entre émeutiers et forces de l'ordre à Amiens (Somme).
En visite dans une brigade de gendarmerie à Pierrefeu-du-Var (Var) qui a perdu deux gendarmes en juin dernier, le président de la République a déclaré que la sécurité était "non seulement une priorité, mais une obligation" pour l'Etat.
Le chef de l'Etat a eu un mot pour les forces de sécurité. "Je pense à ce qui s'est passé ici dans le Var, à ce qui s'est passé il y a quelques jours à Aix - deux policiers agressés - et je pense à ce qui s'est passé cette nuit à Amiens, où plusieurs policiers" ont été blessés, a-t-il déclaré.
Des moyens supplémentaires dans le budget 2013
François Hollande a également annoncé la visite dans la journée du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, pour dire que "l'Etat mobilisera tous ses moyens pour lutter contre toutes ces violences".
Le président a également rappelé que le prochain budget inscrirait "des moyens supplémentaires pour la gendarmerie et la police", soulignant que "des effectifs seront créées alors que pendant trop d'années il y a eu des baisses d'effectifs qui ont été hélas constatées". Il n'a toutefois pas donné de chiffres sur ces créations de postes.
Ces déclarations surviennent après que 56% des Français se sont déclarés "mécontents" avec la politique de François Hollande en matière de lutte contre l'insécurité, selon un sondage IFOP (PDF), paru le 11 août dans Le Figaro.
Un meilleur suivi de la récidive
Dans son hommage aux deux femmes gendarmes, le président de la République a promis un meilleur suivi des récidivistes. "Nous aurons aussi à cœur de suivre les récidivistes (...). Comment comprendre qu'un condamné qui vient de purger sa peine puisse ne pas avoir de suivi, de contrôle, alors même que le caractère dangereux est encore évident après un séjour (...) en prison ?", a déclaré François Hollande durant son discours.
Abdallah Boumezar, 30 ans, le suspect du meurtre des deux femmes gendarmes le 17 juin, avait été condamné à plusieurs reprises depuis 2000. Il a aussi été condamné à six mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve pour violences sur sa mère, quelques jours avant le drame.
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