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Vidéo Noémie, éleveuse de cochons bio, veut changer la production porcine

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Elle a quitté son emploi à Londres pour élever des cochons noirs dans le Gers. Avec son exploitation bio, Noémie Calais veut changer l’industrie de l’élevage porcin, pour proposer un cadre de qualité aux animaux et aux clients.
VIDEO. Noémie, éleveuse de cochons bio, veut changer la production porcine Elle a quitté son emploi à Londres pour élever des cochons noirs dans le Gers. Avec son exploitation bio, Noémie Calais veut changer l’industrie de l’élevage porcin, pour proposer un cadre de qualité aux animaux et aux clients. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Elle a quitté son emploi à Londres pour élever des cochons noirs dans le Gers. Avec son exploitation bio, Noémie Calais veut changer l’industrie de l’élevage porcin, pour proposer un cadre de qualité aux animaux et aux clients.

Dans le Gers, Noémie Calais élève des cochons noirs. Cette race, contrairement aux cochons roses, prend plus de temps à arriver à maturation. L’éleveuse souhaite alors proposer une viande de meilleure qualité, et offre un cadre de vie plus sain pour les animaux, à l’opposé des élevages industriels. “95 % du cochon que tu trouves en France est élevé de manière intensive, c'est-à-dire bâtiments en béton dans des immenses bâtiments en béton sans aucun accès à l'extérieur, avec des ventilations, de l'air conditionné, et les cochons sont entassés les uns sur les autres”, explique-t-elle. 

“Moi, je crois beaucoup au fait d'avoir des élevages assez petits pour avoir de la joie et du plaisir d'élever l'animal pour réussir quand même à individualiser les animaux avec lesquels on travaille et pour avoir cette richesse d'affects que tu peux avoir quand tu travailles avec l'animal.” Une conviction que Noémie suit avec ferveur, et qu’elle a même retranscrit dans un livre: “Plutôt Nourrir - L'appel d'une éleveuse”. 

“S'il y a bien une grande bataille à mener, c'est contre la standardisation”

Noémie s’est installée agricultrice en 2018. “J'ai commencé au départ avec des petits porcelets que j'engraissais. Et je me suis mise à faire les naissances, puis la découpe, la charcuterie... Le but, c'était de faire toutes les étapes. En fait, depuis toute petite, je veux travailler avec des animaux. Et toute gamine, je voulais avoir un zoo, un restaurant. Donc clairement, il y avait quelque chose au niveau du soin de l'animal et du rapport à la nourriture aussi, au goût, à la qualité de ce qu'on mange, aux saveurs.

La jeune femme vend ses produits dans un marché local, et souhaite vraiment avoir un contact avec ses clients. “Je suis toujours à court de marchandises sur les marchés”, s'enthousiasme-t-elle. “Les gens adorent, le goût de la viande est tellement, tellement différent, c'est beaucoup plus riche, le gras est hyper riche. Et moi, je trouve ça génial de travailler avec des races anciennes et des races rustiques. Il y a 6 races rustiques en France. En fait, elles ont toutes des goûts différents et chaque race de cochon va avoir son type de saveur, son goût. Une espèce de vraie personnalité qui transparaît déjà chez l'animal à son contact et ensuite dans l'assiette. Et je trouve que s'il y a bien une grande bataille à mener, c'est contre la standardisation.

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