Cet article date de plus de cinq ans.

Vidéo Pourquoi "les crabes de Staline" envahissent-ils les côtes norvégiennes ?

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Les crabes royaux du Kamtchatka ont été introduits en Europe par l'URSS. Aujourd'hui, ils sont à la fois une aubaine financière et une menace pour l’environnement.
VIDEO. Pourquoi "les crabes de Staline" envahissent-ils les côtes norvégiennes ? Les crabes royaux du Kamtchatka ont été introduits en Europe par l'URSS. Aujourd'hui, ils sont à la fois une aubaine financière et une menace pour l’environnement. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Les crabes royaux du Kamtchatka ont été introduits en Europe par l'URSS. Aujourd'hui, ils sont à la fois une aubaine financière et une menace pour l'environnement.

Surnommés "les crabes de Staline", les crabes royaux du Kamtchatka peuvent atteindre une envergure de deux mètres et peser près de 15 kilos. Cette espèce est originaire du Pacifique mais elle a été introduite en Europe du Nord par des scientifiques soviétiques dans les années 1960. À cette époque, des milliers de spécimens avaient été prélevés et transportés jusqu'à la mer de Barents qui borde la Russie occidentale et la Norvège. Le but de l'URSS était de venir en aide aux populations pauvres en améliorant les ressources des pêcheurs de la région.

En effet, dans le Pacifique, "le crabe de Staline" est chassé par le poisson-loup mais dans cette région, il n'a aucun prédateur et peut proliférer abondamment. "Il y a 13 millions de crabes dans la mer de Barents, grâce à moi. Mais à mes débuts, 13 crabes seulement avaient survécu au premier voyage", précise Yuri Orlov, responsable de ce projet commandité par l'URSS. 

Une aubaine financière 

Aujourd'hui, ces immenses crabes rougeâtres ratissent le fond de l'océan et bousculent l'écosystème marin. Très voraces, ils dévorent de nombreux poissons et se reproduisent de façon démesurée dans la mer de Barents. En effet, les femelles peuvent pondre jusqu'à 300 000 œufs par an.

Au lieu d'éradiquer cette espèce qui dérègle l'environnement, la Russie et la Norvège ont fait le choix de préserver "l'or rouge" car sa chair est très demandée et peut se vendre 60 euros le kilo. Afin d'alimenter ce marché juteux, ils limitent même la capture des femelles pour favoriser le pullulement de l'espèce. "Le crabe royal est à la fois une catastrophe et une précieuse ressource naturelle (…). Il dresse ses partisans et ses adversaires les uns contre les autres", explique le scientifique Jan H. Sundet.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.