Le serval, un félin originaire d’Afrique, dont la détention est illégale, est devenu en France, pour certains, un animal convoité. C’est la énième chronique d’une mode lancée sur les réseaux sociaux. Plusieurs enquêtes sont actuellement en cours, afin de remonter les différentes filières en activité.
Un fauve dans sa cuisine, sur son canapé, ou même déguisé. Ces félins ont parfois des airs de chats domestiques, mais sont pourtant des espèces sauvages et protégées, souvent issues de trafic. Sur les réseaux sociaux, le serval et le caracal sont particulièrement à la mode chez les influenceurs, et chez certaines célébrités, comme Gims, qui a fait polémique sur les réseaux sociaux en postant une vidéo avec un félin.
La majorité des propriétaires est dans l'illégalité
Cette vidéo est un mauvais signal, selon les défenseurs des animaux. "C'est un exemple qui est catastrophique, parce que c'est une personne qui a une certaine notoriété, il est suivi par des millions de personnes, et le message qui est envoyé, c'est que c'est cool de détenir un animal sauvage à son domicile", déplore Anne-Claire Chauvancy, présidente de l'Action protection animale. Sollicité, le chanteur n'a pas souhaité répondre aux questions des journalistes de France Télévisions.
D'où viennent ces félins ? Il suffit de cliquer sur internet pour tomber sur des annonces, photos attendrissantes à l'appui. Mais derrière ces propositions se cachent souvent des réseaux criminels spécialisés en Europe. La majorité des propriétaires est dans l'illégalité. Le délit est passible de trois ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende.
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