La Malaisie amende sa "diplomatie de l'orang-outan", préférant finalement garder ses primates en liberté

En proposant aux pays lui achetant de l'huile de palme d'accueillir des orang-outans, la Malaisie voulait sensibiliser ces puissances importatrices à la préservation de son environnement.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une femelle orang-outan sur une île sanctuaire à Samboja, dans le Kalimantan oriental (Indonésie), le 12 juillet 2024. (YASUYOSHI CHIBA / AFP)

Les primates pourront rester dans leur habitat naturel. La Malaisie a appelé, lundi 19 août, les pays à qui elle avait un temps promis d'offrir des orangs-outans à renoncer à ces cadeaux, pour finalement laisser ces animaux en liberté. En mai dernier, Kuala Lumpur avait annoncé qu'elle offrirait ces grands singes, menacés d'extinction, aux puissances qui achètent son huile de palme, notamment l'Union européenne et l'Inde.

Deuxième producteur mondial d'huile de palme, la Malaisie mettait ainsi en balance cette activité très lucrative pour son économie et la protection des primates. Sa "diplomatie de l'orang-outan" avait provoqué un tollé chez les défenseurs de l'environnement, malgré l'appel du ministre malaisien des matières premières auprès de toute la filière : il les invitait à collaborer avec des associations de protection de la biodiversité, pour préserver l'habitat de l'espèce. L'huile de palme est notamment utilisée dans les produits alimentaires transformés ainsi que dans les cosmétiques. 

Au-delà de cette annonce, le ministre malaisien des Matières premières, cité par plusieurs médias malaisiens, rapport également que des parcelles de forêt "à haute valeur de conservation" seront désormais préservées sur des plantations de palmiers à huile. "Ces zones permettent aux orangs-outans de se déplacer librement, de trouver de la nourriture et de se reproduire sans interférence de la part des humains ou d'autres activités", a-t-il notamment déclaré.

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