Une orque observée portant son bébé mort au large de Seattle, dans le Pacifique
Une femelle orque a de nouveau été observée portant le corps de son nouveau-né mort, sept ans après avoir eu un comportement similaire avec un autre de ses veaux (le nom des bébés orques). Selon le Centre de recherche sur les cétacés basé dans l'Etat de Washington, l'orque, baptisée Tahlequah et également connue sous le nom de J35, a été repérée mercredi au large de Seattle portant son baleineau femelle mort.
"Ce comportement avait déjà été observé chez J35 en 2018 lorsqu'elle avait porté le corps de son baleineau décédé pendant 17 jours", a écrit le centre de recherche sur le réseau social Instagram, jeudi 2 janvier. Elle avait alors été vue poussant parfois la dépouille avec son nez et le saisissant d'autres fois avec sa bouche, selon les médias américains. "C'est une période de deuil très tragique", avait déclaré à l'époque le fondateur du Centre de recherche, Ken Balcomb, à la chaîne publique NPR.
Il ne reste que 70 spécimens environ
La perte d'un nouveau veau est "particulièrement dévastatrice", selon le centre. Tahlequah a maintenant perdu deux de ses quatre petits répertoriés. Le groupe d'orques de Tahlequah a par ailleurs été rejoint par un autre nouveau-né, note le centre. "Le sexe du veau n'est pas encore connu", mais "il semble physiquement et comportementalement normal", selon les chercheurs. Les scientifiques affirment que ces cétacés font partie des animaux les plus intelligents au monde, présentant un comportement social complexe, incluant la conscience de soi et la souffrance.
Tahlequah et son groupe sont des orques résidentes du Sud, une population classée en voie de disparition aux Etats-Unis. Les orques résidentes du Sud sont une des communautés résidentes d'orques dans le Nord-Ouest Pacifique. Il n'en existe que trois groupes, soit environ 70 animaux au total. Leur nombre diminue en raison d'une combinaison de facteurs, notamment la réduction du nombre de leurs proies, et le bruit et les perturbations causés par les navires, selon le Service national des pêches maritimes.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.