Carburant : l'hypothèse d'un gel des prix refait surface
Face à la hausse des prix de l'essence, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, "n'exclut aucune possibilité d'action".
C'est un mécanisme que François Hollande avait évoqué durant la campagne présidentielle et qui pourrait être appliqué prochainement. Le gouvernement n'exclut pas de bloquer temporairement les prix des carburants dans les prochaines semaines si ceux-ci continuent à augmenter, a annoncé mardi 7 août le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici.
Le blocage de trois mois promis par François Hollande avant la présidentielle n'avait finalement pas été mis en œuvre, en raison d'une baisse des cours du pétrole.
Les prix augmentent depuis le mois de juin
Mais les prix des carburants se sont mis à augmenter en juin, du fait de l'augmentation du baril de brut et d'une dépréciation de l'euro par rapport au dollar, rappelle le ministère. "En fonction de l'évolution des prix dans les semaines à venir, le gouvernement examinera toutes les options à sa disposition et n'exclut aujourd'hui aucune possibilité d'action, notamment un blocage temporaire des prix tel que proposé durant la campagne présidentielle", indique le ministère de l'Economie dans un communiqué.
Le prix du gazole était de 1,406 euros le litre au 3 août et de 1,574 euros pour l'essence sans plomb 95. Ces prix restent toutefois inférieurs aux pics atteints au premier semestre (1,458 euros pour le gazole en mars et 1,666 euros pour le sans plomb 95 en avril), précise le ministère.
Fin juillet, la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, avait déclaré qu'un gel des prix de l'essence n'était pas envisagé dans l'immédiat car leur augmentation semblait conjoncturelle.
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