Cet article date de plus de treize ans.

Carlos n'a "pas de regrets" pour ses victimes

Ilich Ramirez Sanchez comparaît devant la justice depuis lundi pour quatre attentats commis en France dans les années 1980. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le terroriste Ilich Ramirez Sanchez, alias "Carlos", lors de son procès devant la cour d'assises spéciale de Paris, le 7 novembre 2011.  (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

Des "victimes collatérales". C'est ainsi que le terroriste Carlos a qualifié, mercredi 9 novembre, les personnes tuées lors des différents attentats qu'il reconnaît avoir perpétrés. Ilich Ramirez Sanchez comparaît depuis lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris pour quatre attentats commis en France en 1982 et 1983 dans un train, une gare ainsi que dans la rue. Des attaques qui ont fait onze morts et près de 150 blessés mais auxquelles Carlos nie toute participation.

"Je n'ai pas de regrets personnels, parce que je ne suis pas fautif", a déclaré l'accusé, qui répondait aux questions du président de la cour. Olivier Leurent l'interrogeait à propos d'une interview accordée à l'émission "Secrets d'actualité" diffusée sur M6 en 2004. Carlos s'y réjouissait des attentats du 11 septembre 2001. Il disait aussi qu'il avait "calculé" avoir "tué lors de [ses] opérations plus de 1 500 personnes, moins de 2 000 en tout cas", avec "même pas 10% de ces personnes (...) innocentes".

"J'ai pas pu élever mes enfants" 

L'homme, âgé de 62 ans, a en revanche fait état de regrets plus personnels au cours de l'audience mercredi. Détaillant qu'il avait eu un fils et trois filles, de quatre mères différentes, il a déploré : "J'ai pas pu élever mes enfants, j'ai pas pu être un bon mari." Et d'expliquer : "Ils ont payé le prix de mon engagement révolutionnaire." A ce jour, le militant marxiste et défenseur de la cause palestinienne n'a reconnu qu'un seul enfant : Elba Rosa, la fille de sa femme officielle, Magdalena Kopp, née en août 1986 à Beyrouth, au Liban.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.