Ce que l'on sait de l'auteur présumé de la tuerie de Liège
La presse belge décrit le parcours de Nordine Amrani. Ce Liégeois de 33 ans était bien connu de la police.
Si ses motivations restent obscures, la presse belge en sait un peu plus sur Nordine Amrani. Ce Belge d'origine marocaine est considéré comme l'auteur présumé de l'attaque survenue mardi midi sur la place Saint-Lambert, à Liège. Il est également soupçonné d'avoir assassiné une femme de 45 ans dont le corps a été retrouvé mercredi 14 décembre à son domicile.
Selon le quotidien Le Soir, ce Liégeois de 33 ans est né le 15 novembre 1978. Soudeur de profession, il a eu affaire à la justice à de nombreuses reprises. En 2008, il a été condamné à quatre ans et dix mois de prison ferme et 11 000 euros d'amende pour culture de cannabis. En appel en 2009, sa peine a été réduite à trois ans et six mois, rapporte le site 7sur7.
Un lance-roquettes, un AK-47, des fusils de précision
A l'époque était aussi en question devant la justice la détention d'armes. Le Soir rapporte en effet que les policiers avaient découvert à son domicile, proche de la place Saint-Lambert, 10 armes complètes, 9 500 pièces détachées et 2 800 plants de cannabis. Dans cet arsenal se trouvaient des armes de guerre, comme un lance-roquettes Law, un fusil mitrailleur AK-47 et des fusils de précision. L'homme, qui confectionnait lui-même ses silencieux, avait refusé d'indiquer la provenance et la destination de ces armes.
Mais selon La Libre Belgique, la détention d'armes n'a pas été retenue par la cour d'appel en mars 2009. "La cour d'appel n'a effectivement pas pu le condamner sur ces faits-là en raison d'un problème technique. La loi en matière de détention d'armes a changé et la cour n'a pas visé la bonne loi", a expliqué le procureur général de Liège, Cédric Visart de Bocarmé.
"Stressé et angoissé"
Le 8 octobre 2010, Nordine Amrani bénéficie d'une mesure de liberté conditionnelle et sort de prison. Interrogé par le journal La Meuse, l'ancien avocat du tueur présumé s'est dit "surpris par ce coup de folie". "Jamais je n’avais imaginé qu’il pouvait passer à de pareils actes." Quant à la procureure, elle a indiqué : "Depuis sa libération, il n'y a qu'un seul procès-verbal qui est arrivé au parquet, au mois de novembre 2011, pour des faits de mœurs à sa charge."
L'un de ses collègues raconte à RTL.be que le comportement de Nordine Amrani avait changé ces dernières semaines. "Il m’avait dit : 'En décembre, je vais avoir des affaires en justice encore.' A cause de cela, il était assez stressé et angoissé", a-t-il rapporté.
Mardi 13 décembre, jour de la fusillade place Saint-Lambert, il était convoqué par la brigade judiciaire de Liège pour une audition dans l'affaire de mœurs mentionné par la procureure. Au lieu de se rendre à cette convocation, il est allé place Saint-Lambert vêtu d'un treillis et armé d'un fusil automatique léger, d'un revolver et de grenades. Il a alors ouvert le feu et lancé ses explosifs depuis le toit d'une boulangerie. Il a été blessé par l'explosion de sa quatrième grenade avant de se tirer une balle en plein front.
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