Chaos à l'UMP : Copé "vide son sac" avec des militants à Chartres
Au cours d'une réunion publique à Chartres, le président proclamé de l'UMP a écouté le désarroi des militants face à la crise que traverse le parti.
CHAOS A L'UMP - Il ne faut "pas se voiler la face". Eh oui, l'UMP vit bien "une crise d'une ampleur inédite" depuis l'élection du 18 novembre. Lundi 10 décembre, au cours d'une réunion publique à Chartres (Eure-et-Loir), Jean-François Copé, président d'un parti divisé, s'est livré à une "séance de psychothérapie de groupe", selon l'AFP.
Accueilli à son arrivée par des bravos mêlés à quelques huées et sifflets, il a réaffirmé son opposition à un nouveau vote pour désigner le chef du parti, comme le réclame François Fillon. Et d'estimer : "Le plus important dans les 15 mois qui viennent, c'est de se mettre ensemble pour gagner les élections municipales" en 2014. Puis les quelque 250 militants présents étaient invités à prendre la parole et poser leurs questions. Certains ont regretté le "cauchemar" de l'élection à la présidence de l'UMP et exprimé leur désarroi.
"C'est un genre de putsch que vous avez commis !"
"Etre le patron de l'UMP, c'est un métier, comme disait Chirac, un chef c'est fait pour cheffer, c'est pas juste avoir la tête dans les étoiles et attendre qu'on vous apporte votre destin sur un plateau. (...) Je suis plutôt connu pour être un bon organisateur", a lancé Jean-François Copé, immédiatement coupé par un militant : "Pas pour les élections en tout cas !" "Vous avez raison, il faut vider notre sac", reprend le député-maire de Meaux.
"Moi, ce que je voulais, c'est qu'on revote. (...) Votre élection, aujourd'hui, je ne peux pas l'accepter. Pour moi c'est un genre de putsch que vous avez commis !", a lâché un autre participant, déclenchant des "oh" de réprobation de la part des copéistes. "Comment deux hommes aussi brillants que vous peuvent en arriver là", a regretté un troisième. "De toutes façons, on trouvera une solution", a promis Jean-François Copé après avoir donné des nouvelles de Nicolas Sarkozy, "malheureux" de la situation.
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