Le chômage a augmenté de 1,4% en juillet
Sur un an, la hausse du nombre de demandeurs d'emploi s'établit à 8,5%.
ECONOMIE - C'est le 15e mois consécutif de hausse du chômage en France. Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité a poursuivi sa hausse de 1,4% (soit 41 300 personnes de plus) en juillet, pour atteindre 2,987 millions, a annoncé le ministère du Travail lundi 27 août. Cette hausse du chômage est la plus forte depuis le printemps 2009. "C'est comme si tous les actifs d'une ville comme Roubaix avaient perdu leur travail", décrypte François Lenglet, éditorialiste économique de France 2.
En comptant les inscrits à Pôle emploi exerçant une activité réduite, 4,453 millions de personnes cherchent un travail en France, soit une hausse de 58 300 personnes par rapport à juin (+1,3%). A l'époque, le nombre de demandeurs d'emploi avait atteint 2,945 millions, son plus haut niveau depuis treize ans.
Une hausse plus marquée chez les moins de 25 ans
La hausse a été plus marquée en juillet chez les jeunes de moins de 25 ans (+1,7% en catégorie A) et chez les plus de 50 ans (+1,7%). Dans cette dernière tranche d'âge, la hausse du chômage atteint 16,3% sur un an.
La hausse continue du chômage place Pôle emploi et ses agents en pleine zone de turbulences. Pour sortir de cette galère, le gouvernement a autorisé, le 2 juillet, Pôle emploi à embaucher 2 000 salariés en CDI d'ici à la fin 2012.
Une tendance qui devrait se prolonger en 2013
Nombre d'entreprises ont décidé de serrer leurs coûts face à la conjoncture, avec pour conséquence une forte baisse du recours à l'intérim ou aux contrats temporaires depuis le printemps. Les statistiques de juillet font apparaître également une chute de 13,1% sur un an des offres d'emploi collectées par Pôle emploi.
Interrogé par l'Agence France Presse, Eric Heyer, de l'Observatoire des conjonctures économiques, estime que la tendance à la hausse du chômage risque de se prolonger tout au long de 2013. "On sait que l'économie française doit connaître un taux de croissance annuel moyen de 1% pour commencer à créer des emplois et de 1,5% pour faire baisser le chômage, explique-t-il. On en est assez loin".
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