Coupe du monde 2022 : Cristiano Ronaldo, le crépuscule d'une idole
Bien sûr, il n'y a pas de raison de s'inquiéter pour l'avenir financier de "CR7", dont le nom a circulé du côté du club saoudien d'Al-Nassr. Mais samedi 10 décembre, il a quitté la Coupe du monde la tête basse, battu par le Maroc avec le Portugal, qu'il aura donc réussi à conduire jusqu'à un titre européen en 2016 mais jamais au-delà de la demi-finale mondiale atteinte en 2006.
Rien de tel cette fois-ci. Arrivé au Qatar au terme du feuilleton de son divorce houleux avec Manchester United, Ronaldo est apparu comme l'ombre de lui-même, joueur devenu anonyme, laissant pourtant son entourage maugréer sur son statut de remplaçant complètement logique au vu de ses prestations.
Peu importe que son Mondial ait commencé par un record – un de plus –, quand son penalty réussi face au Ghana a fait de lui le premier joueur de l'histoire à marquer au moins un but lors de cinq Coupes du monde. Mais le reste a été insuffisant, avec des performances au mieux moyennes contre l'Uruguay et la Corée du Sud au premier tour. Ces matchs ont sans doute d'ailleurs précipité la décision forte du sélectionneur Fernando Santos de le laisser sur le banc pour le huitième de finale contre la Suisse.
Record mondial de sélections
Lui s'arrête donc là alors que son grand rival depuis plus d'une décennie Lionel Messi reste en course pour le titre et les honneurs, qui ont toujours été pour le Portugais le moteur d'une colossale ambition, presque "anormale" comme le disait Zinédine Zidane, son ancien entraîneur au Real Madrid.
Mais la compétition qatarie a aussi confirmé que son statut n'était décidément plus tout à fait le même, y compris au sein d'une Seleçao qu'il a incarnée plus que quiconque au fil de ses 196 sélections et de ses 118 buts. Ces 196 sélections, dont la dernière honorée contre le Maroc vendredi constitue d'ailleurs un autre record mondial, à égalité avec le Koweïtien Bader Al-Mutawa.
Avant le huitième de finale face à la Suisse, un sondage du quotidien sportif portugais A Bola avait ainsi cruellement mis en lumière le déclassement de la star, avec 70 % des votants se prononçant en faveur d'un séjour sur le banc pour CR7, peut-être lassés des manifestations d'ego d'un joueur aux performances redevenues ordinaires.
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