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Coupe du monde 2022 : jeux de cartes, matchs à la télé, "pôle musique"… Comment les joueurs de l’équipe de France occupent-ils leur temps libre ?

Les rares images de vie commune des Bleus, à l'entraînement et sur les réseaux sociaux de la Fédération française de football, montrent, depuis le début du Mondial, une équipe soudée et rigolarde.
Article rédigé par Andréa La Perna - De notre envoyé spécial à Doha
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé et Antoine Griezmann à l'entraînement le 21 novembre 2022, au stade Jassim-bin-Hamad, au Qatar. (FRANCK FIFE / AFP)

Au lendemain de la défaite contre la Tunisie (0-1), pas d'inquiétude ni de consternation. La vie de l'équipe de France a repris comme si de rien était. En conférence de presse, jeudi 1er décembre, Kingsley Coman et Randal Kolo Muani ont prolongé les mots de Didier Deschamps de la veille. "L'objectif est atteint. Ça n'enlève rien à ce qui a été fait lors des deux premiers matchs". Et pour ce qui est du moral, "ça ne va pas avoir un impact sur notre humeur au jour le jour. On est déjà remobilisés", a rassuré Kingsley Coman. 

Depuis l'arrivée du groupe à Doha, la vie de groupe affichée en vitrine, montre que le groupe s'entend bien. Lors des séances ouvertes aux médias, pas de clans. Marcus Thuram, Ibrahima Konaté ou encore Antoine Griezmann se marrent et sont les premiers à chambrer leurs coéquipiers. L'ambianceur habituel, Paul Pogba, et le DJ du vestiaire, Presnel Kimpembe, n'ont pas été remplacés poste pour poste dans la vie de groupe, mais leur absence n'empêche pas les joueurs de fêter les bons moments comme il se doit.

À première vue, le groupe vit bien

Après la victoire contre le Danemark, une vidéo postée sur le compte de l'équipe de France a montré des joueurs déchaînés, ivres de joie dans le vestiaire, avec la chanson "Freed from desire" de la chanteuse Gala au volume maximum. "C'est venu comme ça. On était dans le vestiaire, on s’est regroupés. Ça montre le groupe qu’on est, et notre joie de vivre", résumait Jordan Veretout, admettant ne pas savoir qui avait eu l'idée de lancer cette chanson. Aurélien Tchouameni a fini par avouer qu'il en était l'instigateur.

Bercés au rythme des séances d'entraînement, généralement autour de 18 heures heure locale (16 heures, heure de Paris), des jours de match et parfois par des conférences de presse (deux joueurs quotidiennement), les Bleus doivent aussi s'occuper pour ne pas laisser l'ennui s'installer. "En matinée, on s'occupe avec un peu de travail individuel ou parfois collectif. Après, c'est bien de se reposer et donner tout aux entraînements. Puis, se retrouver le soir pour décompresser et passer de très bons moments ensemble, déconner de temps en temps", décrivait Veretout lundi.

Un "petit concert" à prévoir ?

Tous les jours, les joueurs regardent "tous ensemble" les autres matchs du Mondial. En interne, on nous confie qu'aucun ne manque à l'appel pour ce genre d'activité. La réaction d'Ousmane Dembélé, choqué d'apprendre que l'Allemagne venait de s'incliner face au Japon, en pleine conférence de presse, va dans ce sens. Dans leur luxueux hôtel, Al-Messila, considéré par beaucoup d'autres sélections comme le meilleur camp de base de la compétition, les Bleus profitent d'un coin de verdure spacieux, qui donne l'impression d'une oasis au milieu du désert.

"On a été mis dans les meilleures conditions", se réjouissait le capitaine Hugo Lloris à la veille de l'entrée en lice face à l'Australie. Logés dans le quartier d'Al-Rayyan, à l'ouest du centre-ville et de ses gratte-ciels, seulement visibles à l'horizon, les Tricolores sont à l'écart de tout tumulte. "Il y a une salle mise en place pour jouer au billard, au poker, chacun a ses séries du moment, des livres. On a de quoi faire", rapportait Aurélien Tchouameni au lendemain de l'arrivée au Qatar. Mais l'activité préférée des 24 est sans aucun doute le "Uno", jeu de cartes très prisé des Tricolores.

On a pu voir certains d'entre eux se mettre à jouer du piano, Axel Disasi en tête, accompagné d'Eduardo Camavinga "seulement avec deux doigts". Tchouameni les a imités avant le match contre la Tunisie. "Je n’en avais jamais fait de ma vie. J’avais appris le son depuis seulement 24 heures. On a une belle vie de groupe, avec le pôle poker, le pôle cartes et ce petit pôle musical. On espère pouvoir faire un petit concert avant la fin de la compétition", a-t-il blagué en conférence de presse. 

De toute évidence, toutes les images données aux médias, ou directement au public, sont des morceaux choisis par la Fédération française de football. L'objectif est de montrer la meilleure image possible. Les moments plus sensibles de la vie de groupe, s'il y en a, seront gardés avec précaution. Les mots échangés entre Didier Deschamps et Benjamin Pavard – le premier annonçant au second qu'il ne serait pas titulaire contre la Tunisie – resteront un moment sous silence.

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