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Emmanuel Macron au Qatar : "Ce qui est choquant, c'est qu'il n'y a aucun message de solidarité", réagit Amnesty International

Le président de la République était présent en tribune lors de la demi-finale des Bleus face au Maroc, mercredi 14 décembre. Il a confirmé qu'il sera également présent pour la finale de cette Coupe du monde de football.
Article rédigé par franceinfo
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Le président de la Fifa, Gianni Infantino, Emmanuel macron et le président de la FFF Noël Le Graët, en tribune du match France-Maroc, le 14 décembre 2022 à Al-Khor au Qatar. (GABRIEL BOUYS / AFP)

"Ce qui est choquant, c'est qu'il n'y a aucun message de solidarité", réagit jeudi 15 décembre sur franceinfo Lola Schulmann, chargée de plaidoyer pour Amnesty International France, concernant la présence d'Emmanuel Macron mercredi 14 décembre au Qatar pour la demi-finale de la Coupe du monde de football et celle à venir dimanche 18 décembre pour la finale des Bleus face à l'Argentine. "J'assume totalement", a notamment lancé le chef de l'Etat à la fin du match, ce mercredi soir. 

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"On voit bien que le président de la République dit qu'il est très content de l'organisation de cette Coupe du monde et passe sous silence la situation de nombreux travailleurs migrants qui ont perdu la vie au Qatar", déplore Lola Schulmann, "nous, on espérait une prise de parole lors de son passage rapide à Doha, on espère qu'il va parler des droits humains" avec le président de la FFF Noël Le Graët et Gianni Infantino, président de la FIFA, qui entouraient le chef de l'Etat en tribune. 

Pour Emmanuel Macron, "il y avait beaucoup de débats, les gens disaient 'on boycotte à la télévision', les chiffres sont là", en référence aux quelques 20,7 millions de téléspectateurs présents devant leur écran pour cette demi-finale. "Il ne faut pas opposer la célébration aux enjeux des droits humains", considère la chargée de plaidoyer, "on peut féliciter l'équipe de France et avoir des messages de solidarité pour les travailleurs migrants"

A trois jours de la fin du Mondial, la fenêtre médiatique pourrait pourtant se rétrécir pour évoquer ces sujets. "C'est une crainte qu'on avait dès le début, et c'est avant tout la crainte des travailleurs qui sont sur place", redoute Lola Schulmann, "là, on a deux millions de travailleurs migrants dans le pays qui doivent obtenir réparation et que leurs droits soient garantis même après la Coupe du monde"

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