Coupe du monde de football : les Etats-Unis à un poteau de la sortie, carton des Pays-Bas, récital de Lauren James… Ce qu'il faut retenir de la journée de mardi
Beaucoup de remous mais finalement pas de surprises, mardi 1er août, pour le dénouement des groupes D et E. A Auckland, le Portugal est passée à un souffle d'un des exploits les plus retentissants de l'histoire du football féminin contre les Etats-Unis. Pas d'impair pour les Pays-Bas et l'Angleterre, qui ont retrouvé de l'allant offensivement avant le début des choses sérieuses.
Les Etats-Unis sauvées par le poteau, cruelle déception pour le Portugal
Mais où est passé le rouleau compresseur américain, qui avait confortablement dominé la concurrence lors des deux dernières Coupes du monde ? Les tenantes du titre, qui ont remporté quatre des huit éditions, ont péniblement accroché un match nul sans but contre les Portugaises (0-0), débutantes dans la compétition. Alignement défensif douteux, pressing désordonné, attaque sans inspiration… Les Américaines ont mis à peu près tous les ingrédients pour se faire peur. Jusqu'à la 91e minute et une frappe d'Ana Capeta, l'attaquante portugaise, sur le poteau, qui aurait pu tout changer.
Ce deuxième match nul consécutif, après celui contre les Pays-Bas (1-1), place la Team USA à la deuxième place finale du groupe E. Il faut remonter à 2011 pour voir les Etats-Unis ne pas terminer en tête de leur poule. Ce scénario inattendu pourrait offrir un huitième de finale prometteur contre la Suède (auquel ne pourra prendre part la cadre Rose Lavelle, suspendue à la suite d'un nouveau carton jaune), la même sélection qui avait devancé les Américaines en première partie de compétition il y a 12 ans.
7-0 : les Pays-Bas signent la plus large victoire depuis le début du Mondial
Une démonstration absolue. Les Néerlandaises, finalistes de la dernière édition, ont fait vivre un bizutage en règle au Vietnam, qui dispute son premier Mondial. Impitoyables, les Oranje se sont imposées 7-0 à Dunedin pour chiper la tête du groupe E aux Américaines. Plus que le score aussi large que logique, c'est la manière et le talent des Pays-Bas qui a impressionné.
Du petit ballon piqué de Lieke Martens pour l'ouverture du score (8e) aux missiles dans la lucarne sur deux frappes enroulées des 25 mètres d'Esmee Brugts (18e et 57e), la formation d'Andries Jonker a brillé. Les Néerlandaises menaient 5-0 à la mi-temps et ont terminé avec 42 frappes au but, chaque joueuse de champ ayant contribué à, au moins, une occasion selon le site de statistiques WhoScored. Une leçon de football total, qu'il sera certainement plus difficile à reproduire en huitièmes de finale contre le deuxième du groupe G (Italie, Afrique du Sud ou Argentine).
Nouveau bijou de Lauren James
Elle avait été la seule buteuse anglaise contre le Danemark d'une frappe lointaine splendide. Lauren James a, cette fois, fait plus fort. Alors que les championnes d'Europe en titre n'avaient remporté leur deux premiers matchs que 1-0, James a été la grande détonatrice du large succès anglais contre la Chine (6-1).
Elle a commencé son festival en servant d'emblée Alessia Russo, dès la quatrième minute, puis Lauren Hemp, histoire de mettre les siennes à l'abri (26e). Elle a ensuite enfoncé le clou d'une frappe décroisée à l'entrée de la surface (3-0, 41e) puis d'une reprise de volée de toute beauté (4-1, 65e), à la conclusion d'un mouvement qu'elle avait initié. Et c'est sa longue passe en profondeur qui a poussé la gardienne chinoise Yu Zhu à manquer sa sortie sur la cinquième réalisation de Chloe Kelly. Deux buts, un autre exceptionnel refusé par le VAR juste avant la mi-temps, et trois passes décisives... L'Angleterre, auteur d'un sans-fautes en phase de groupes affrontera le Nigeria en huitièmes de finale.
Le Danemark 28 ans après, Haïti sort la tête haute
Plutôt discrète depuis le début de la compétition, Pernille Harder a surgi au bon moment. La meilleure joueuse de l'année 2018 et 2020 a ouvert la voie de la victoire du Danemark contre Haïti dans l'autre match du groupe D (2-0). Buteuse sur penalty (21e), la nouvelle joueuse du Bayern Munich a aussi vu deux autres réalisations refusées par l'assistance vidéo. Dans les ultimes secondes, Sanne Troelsgaard a doublé la mise, validant la qualification pour les huitièmes de finale du Danemark, qui n'était plus sorti des poules depuis 1995. Les Danoises affronteront le pays hôte, l'Australie, à Sydney le 7 août prochain.
Fin de parcours en revanche pour Haïti pour sa première participation à une Coupe du monde. Les Caribéennes quittent la compétition avec trois défaites, certes, mais deux fois par 1-0, avant de n'encaisser qu'un deuxième but ce mardi à la 10e minute du temps additionnel. Des promesses pour l'avenir du football haïtien.
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