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Argentine-France : le 30 juin 2018, le match où tout a basculé pour les Bleus

La finale de la Coupe du monde 2022, dimanche, est la revanche du huitièmes de finale du Mondial 2018 qui avait fait basculer le destin de l'équipe de France, championne du monde deux semaines plus tard.
Article rédigé par Vincent Daheron, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Kylian Mbappé devant le gardien argentin Franco Armani lors du huitième de finale de Coupe du monde, à Kazan (Russie), le 30 juin 2018. (ANDRES PINA / AFP)

France-Argentine, le remake. Dimanche 18 décembre, en finale de la Coupe du monde 2022, les deux nations s'affrontent pour la quatrième fois dans un Mondial. La dernière confrontation, le 30 juin 2018, reste dans les mémoires des Français puisqu'elle avait fait basculer le destin des Bleus sur la route d'un deuxième sacre de champion du monde grâce à la vitesse de Kylian Mbappé et au missile de Benjamin Pavard.

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A l'été 2018, après une première phase conclue à la première place du groupe C sans briller (7 points, 3 buts inscrits), l'équipe de France est opposée à l'Argentine. L'Albiceleste a décroché son billet pour les huitièmes de finale in extremis, à la faveur d'un but de Marco Rojo dans les dernières minutes de la dernière journée de la phase de poules contre le Nigeria (2-1).

La chevauchée de Kylian Mbappé

Dans la chaleur étouffante de Kazan (Russie), les hommes de Didier Deschamps entrent parfaitement dans la partie. "Défensivement, l'Argentine éprouve des difficultés pour gérer la profondeur dans son dos dès qu'on lui oppose de la vitesse. Elle est en danger sur les transitions rapides. Il va falloir exploiter ça", prophétise le sélectionneur tricolore pour France Football.

Sur les conseils du Basque, Kylian Mbappé entre alors en scène. A la suite d'une perte de balle argentine, le gamin de Bondy (Seine-Saint-Denis) produit une accélération fulgurante de plus de cinquante mètres qui laisse la défense adverse sur les talons. Marco Rojo est pris de vitesse et commet l'irréparable. Antoine Griezmann transforme le pénalty sans trembler (1-0, 13e).

Mais avant et après la mi-temps, l'Argentine se réveille. Quelques minutes avant le retour aux vestiaires, Angel Di Maria profite de l'apathie défensive des Tricolores pour ajuster une merveille de frappe du pied gauche dans la lucarne d'Hugo Lloris (41e, 1-1). Puis les Argentins prennent les devants au score sur un but chanceux de Gabriel Mercado dont le pied gauche détourne la frappe de Lionel Messi dans le but (2-1, 48e).

"Second poteau Pavard"

"À 2-1, on n'est plus en Coupe du monde. Les Argentins se sont mis aussitôt à reculer très bas, tous derrière, une ligne de quatre, une autre de cinq et Messi devant", se souvient Didier Deschamps. La solution peut, doit et va venir d'un exploit individuel. Moment choisi par Benjamin Pavard pour faire irruption dans l'imaginaire collectif de millions de Français. D'une demi-volée du pied droit en-dehors de la surface, il catapulte un centre trop long de Lucas Hernandez en lucarne (2-2, 57e). Le fameux "second poteau Pavaaaaaard" de Grégoire Margotton, commentateur du match sur TF1, entre dans la postérité. "Prenez plus d'initiatives sur les frappes, même en dehors de la surface", avait insisté Didier Deschamps à la mi-temps. 

Benjamin Pavard après son but contre l'Argentine en huitième de finale de Coupe du monde, à Kazan (Rusie), le 30 juin 2018. (SAEED KHAN / AFP)

La France, elle, débute son quart d'heure de folie. Kylian Mbappé emboîte le pas de Benjamin Pavard. La Kazan Arena reste à jamais la scène sur laquelle le prodige explose aux yeux du monde entier. Il redonne l'avantage à l'équipe de France grâce à un enchaînement dans un petit espace pour mystifier le gardien adverse (3-2, 64e). 

Quatre minutes plus tard, le Parisien double la mise en se montrant efficace sur un service d'Olivier Giroud à la conclusion d'une nouvelle contre-attaque éclair (4-2, 68e). L'Argentine est battue par la rapidité du jeu tricolore. La réduction de l'écart de Sergio Agüero dans le temps additionnel (4-3, 90e+3) arrive trop tardivement pour enrayer la belle mécanique bleue.

"C'est un match fédérateur", soulignait Didier Deschamps après la rencontre. Quatre ans plus tard, la deuxième étoile a été brodée sur le maillot, le groupe a changé au gré des blessures ou des choix de carrière mais le sélectionneur et ses cadres (Mbappé, Griezmann, Varane, Lloris, Giroud) sont toujours présents pour une deuxième finale consécutive. Au coup d'envoi, ils se souviendront peut-être de Kazan, où leur destin commun s'est forgé.

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