Le Qatar "organise très bien cette Coupe du monde" : une partie de l'opposition critique "des compliments déplacés" de la part d'Emmanuel Macron
"J'assume totalement", a déclaré le président de la République, à propos de sa présence au Qatar pour la demi-finale France-Maroc, à son arrivée à Bruxelles pour un sommet européen jeudi 15 décembre. Une présence du chef de l'État à Doha qui était critiquée par une partie de la classe politique. "J'étais il y a quatre ans derrière l'équipe de France quand c'était en Russie et je suis derrière eux au Qatar", a poursuivi le président français, qui s'y rendra de nouveau dimanche pour la finale face à l'Argentine.
Mais ce sont aussi les mots d'Emmanuel Macron après le match des Bleus qui font réagir la classe politique. Le Qatar "organise très bien cette Coupe du monde, a déclaré le chef de l'État. L'organisation est bonne, la sécurité est bonne, donc ne mégotons pas sur notre plaisir." Une partie de l'opposition critique ces compliments présidentiels à l'égard du Qatar.
"Je pense que c'est indécent"
Une Coupe du monde discutable écologiquement, le drapeau LGBT banni des tribunes et des pelouses, des ouvriers décédés en construisant les stades, l'écologiste Sandrine Rousseau le dénonce et reproche au chef de l'État de ne pas en dire un mot : "Je ne l'ai pas entendu critiquer d'aucune manière les conditions dans lesquelles cette Coupe du monde s'est organisée."
Côté Insoumis, on plaidait pour un boycott diplomatique, alors pour la patronne des députés La France insoumise Mathilde Panot, que le chef de l'État se rende à Doha, c'est cautionner : "Je pense que c'est indécent." Une fois n'est pas coutume, la députée Insoumise critique également cette présence en raison du contexte européen, et des accusations qui planent sur le Qatar à l'image de la présidente du groupe Rassemblement national.
"Les compliments faits au Qatar, alors que vient d'exploser une affaire gravissime de corruption des instances européennes par le Qatar, m'apparaissent particulièrement déplacés. Ça n'a pas l'air de troubler le président de la République."
Marine Le Pen, Rassemblement nationalà franceinfo
Un président de la République au Qatar qui prend la parole, une opposition qui s'agace. Preuve, contrairement au souhait d'Emmanuel Macron, que très vite, le sport peut être politisé.
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