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Crise diplomatique entre l'Europe et la Biélorussie

Pour protester contre de nouvelles sanctions européennes décidées mardi , le pouvoir biélorusse a renvoyé les représentants de l'UE et de la Pologne. En représailles, les 27 ont décidé de rappeler leurs ambassadeurs en poste à Minsk. 

Article rédigé par franceinfo
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Un rassemblement d'opposants réprimé par les forces de l'ordre à Minsk (Biélorussie), le 20 décembre 2011, où toute manifestation politique est interdite. (VIKTOR DRACHEV / AFP)

Les actes d'hostilités diplomatiques se sont enchaînés mardi 28 février entre la Biélorussie et l'Union européenne (UE). Dans un premier temps, Minsk a demandé le départ des représentants de l'UE et de l'ambassadeur de Pologne, et rappelé ses propres ambassadeurs à Bruxelles et à Varsovie. En représailles, les représentants des vingt-sept pays de l'UE ont décidé de quitter la Biélorussie. 

L'Allemagne, tout comme la France, ont ainsi rappelé en consultation leurs ambassadeurs. "Avec ses partenaires européens, la France continuera de dénoncer la dégradation des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans ce pays, et d'agir contre la répression dirigée contre les opposants au régime de Minsk", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero.

Nouvelles sanctions contre le pouvoir biélorusse

Le renvoi des représentants européens et polonais de Biélorussie est une réaction du pouvoir aux nouvelles sanctions décidées mardi par Bruxelles. Dix-neuf magistrats et deux responsables de la police biélorusse, considérés comme responsables de l'arrestation et de la condamnation d'opposants au régime, ont été privés de visa et ont vu leurs avoirs gelés.

Depuis la réélection d'Alexandre Loukachenko à la présidence en 2010 avec plus de 80% des voix, à l'issue d'un scrutin marqué par d'importantes irrégularités, les arrestations arbitraires d'opposants se sont multipliées en Biélorussie. Face à cette crise diplomatique, Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, a convoqué une réunion des représentants de l'UE mercredi 29 février pour "coordonner notre réponse".

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