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L'architecte Roland Castro est mort à l'âge de 82 ans

L'urbaniste est notamment à l'origine de la Bourse du travail à Saint-Denis ou encore de la cité internationale de la bande dessinée à Angoulême.
Article rédigé par franceinfo
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L'architecte Roland Castro, le 4 mai 2017, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis). (THOMAS SAMSON / AFP)

La Bourse du travail à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), c'est lui. La Cité internationale de la bande dessinée à Angoulême (Charente) aussi. Le célèbre architecte Roland Castro s'est éteint à l'âge de 82 ans. "Il est mort paisiblement, très entouré par la famille, dans un hôpital parisien", a déclaré sa fille Elisabeth Castro à l'AFP, vendredi 10 mars.

L'architecte, qui voulait "remodeler" les cités bétonnées des grandes villes, n'a cessé de mettre en avant le lien entre urbanisme et lien social, désireux de "convaincre ses concitoyens et ceux qui les représentent que les banlieues ne sont pas des fourre-tout pour exclus de la société".

Une "légende de l'architecture"

Sur Twitter, Emmanuel Macron salue la mémoire d'une "légende de l'architecture et de l'urbanisme". "A notre paysage urbain, il lègue une empreinte indélébile. Aux citoyens, une inspiration", écrit le président de la République. La maire de Paris, Anne Hidalgo, rend hommage à "un ami chaleureux", "cet architecte de talent, visionnaire, audacieux". Le ministre du Logement, Oliver Klein, salue quant à lui un "architecte visionnaire" et "un militant de la ville belle".

Né en 1940 à Limoges, quelques semaines après l'appel du général de Gaulle sur les ondes de la BBC, Roland Castro vit ses premières années dans l'arrière-pays limousin, dans l'un des premiers maquis de la Résistance. De ces quatre années, il gardera l'idée qu'il doit s'acquitter d'"une dette d'existence envers la France".

Entré aux Beaux-Arts de Paris en 1958, il est porteur de valises pour le compte du FLN algérien, avant de rejoindre l'Union des étudiants communistes. Il finira par embrasser le maoïsme et la lutte révolutionnaire, bannière sous laquelle il militera en Mai-68.

En 1983, il cofonde Banlieues 89 avec son ami l'urbaniste Michel Cantal-Dupart. L'initiative remonte jusqu'à François Mitterrand, qui confie une mission interministérielle à Roland Castro. Plus de 200 projets sont soumis à Banlieues 89. Mais l'opération se confronte à la frilosité financière du gouvernement, et l'association disparaît en 1991.

Tantôt mitterrandien, tantôt soutien du PCF et plus récemment d'Emmanuel Macron, Roland Castro avait créé son propre parti, le Mouvement pour l'Utopie concrète, avec lequel il s'était lancé dans la présidentielle de 2007, sans collecter les parrainages nécessaires.

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