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"Ce que la Palestine apporte au monde" : l’exposition est prolongée jusqu’au 31 décembre à l’Institut du monde arabe après "son succès médiatique et populaire"

Après son ouverture le 31 mai, l’exposition "Ce que la Palestine apporte au monde" est prolongée à l’Institut du monde arabe, en raison d'une forte fréquentation des moins de 26 ans.
Article rédigé par Yemcel Sadou
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Amer Nasser, "Cinema for survival (Gaza Red Carpet Film Festival)", 2015, photographie présentée dans l'exposition de l'Institut du monde arabe. (AMER NASSER)

Coup de projecteur sur les artistes palestiniens, l’exposition Ce que la Palestine apporte au monde leur donne un espace de musée à l’Institut du monde arabe. Une exposition qui résonne dramatiquement avec la situation actuelle dans cette région. Elle devait se terminer initialement le 19 novembre, après six mois de présentation. Le président de l’Institut, Jack Lang, a annoncé lundi 13 novembre dans un communiqué qu’après "un succès médiatique et populaire", l’exposition serait prolongée jusqu’au 31 décembre.

"50% de ses visiteurs sont des jeunes de moins de 26 ans qui souhaitent comprendre, s’informer, découvrir et s’émerveiller de la créativité palestinienne. Cette exposition-événement met en lumière les contributions exceptionnelles de la Palestine à la culture mondiale", a détaillé Jack Lang.

Des événements autour de l’exposition

Les 400 œuvres de l’exposition sont issues de dons d’artistes internationaux et palestiniens du monde entier. Elle revient sur de nombreux questionnements du peuple palestinien comme le déracinement, l’exil, l’identité ou la résistance. Produire des œuvres devient un moyen pour les Palestiniens de conquérir ou reconquérir une visibilité historique et politique. La réappropriation visuelle par les Palestiniens est une lutte contre l’invisibilité, un acte de résistance qui "passe par la force de la présence : être là, malgré tout, simplement, sans slogan", peut-on lire sur les murs de l'exposition.

Rachid Koraïchi, "Une nation en exil". (RACHID KORAICHI)

"L’exposition réserve une place toute particulière aux jeunes créateurs de Gaza. L’Institut du monde arabe est la seule institution culturelle au monde qui consacre un événement d’ampleur à la Palestine", précise Jack Lang. Autour de l’exposition, de nombreux événements viennent en complément. Les 17, 18 et 19 novembre, les visiteurs pourront écouter des contes de Palestine ou se laisser bercer par l’interprétation musicale des poèmes de Mahmoud Darwich par le chanteur marocain Walid Ben Selim.

Organisation difficile

Deux projections de films sur la Palestine sont aussi disponibles. On retrouve 3 000 nuits de Mai Masri qui raconte une révolte de détenues politiques palestiniennes dans une prison israélienne, mais aussi Farha de Darin J. Sallam qui aborde la Nakba de 1948 à travers les yeux d’une jeune fille de 14 ans, cachée dans un garde-manger fermé à clé. Deux rencontres et débats avec des chercheurs, essayistes et universitaires, aborderont la relation nouée par Genet avec le peuple palestinien ainsi que les conséquences de la Nakba sur la reconnaissance du peuple palestinien.

En raison du conflit sensible, de nombreuses visites guidées en compagnie d’artistes restent difficiles à organiser. Beaucoup d’artistes palestiniens étant bloqués à Gaza, ils sont dans l’incapacité de participer aux événements autour de l’exposition. L’Institut du monde arabe publiera dans les prochaines semaines, les nouveaux événements qui accompagneront l’exposition jusqu'à fin décembre.

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