"Une minorité ruine la journée de tout le monde !" : des grévistes bloquent les entrées du Louvre et provoquent la colère de touristes
Une centaine de manifestants en grève contre la réforme des retraites ont empêché les touristes d'entrer dans le Louvre : c'est la première fois que les cinq entrées du musée sont bloquées. Et les esprits se sont échauffés.
Devant la Pyramide du Louvre, manifestants et touristes se font face. Ce vendredi 17 janvier, c’est la première fois que des manifestants venus protester contre la réforme des retraites bloquent les cinq entrées du musée parisien. Aussi, les esprits se sont échauffés. Certains sont en effet venus de loin pour le visiter le musée : "On a fait un long voyage pour voir cela !" , soupire Steve, qui arrive d'Australie.
C’est décevant ! Une petite minorité ruine la journée de tout le monde… Qu’est-ce qu’on peut y faire ?
Steveà franceinfo
Laula, elle, est italienne et elle regrette d'avoir acheté à l'avance son "pass" pour le musée : "Nous avons déjà payé nos billets, donc ils devraient nous laisser passer, espère-t-elle. La visite semble impossible aujourd’hui mais nous reviendrons…"
Du côté des touristes français aussi, c'est le ras-le-bol. Originaire du Vaucluse, Olivier voulait à tout prix voir l'exposition Léonard de Vinci. "Si tout le monde faisait comme moi, peste-t-il, à travailler dix heures par jour et payer ses charges, il n’y aurait pas de problème. Il n’y a plus personne qui veut travailler !" Les grévistes tentent de dialoguer avec les visiteurs mais c'est un débat de sourds qui s'installe. "Vous êtes le déshonneur de la France !", "On n’est pas solidaires !", entend-on ici et là.
"La seule façon de nous faire entendre, c'est ce blocage"
Mehenna Bel Aïd est syndicalisé et surveillant de nuit au musée du Louvre : "Nous comprenons votre colère, tente-t-il d'expliquer. Mais comprenez notre colère à nous : nous ne sommes pas entendus et la seule façon de nous faire entendre était ce blocage, il fallait qu’on le réussisse et nous l’avons réussi." Des huées, des insultes, des doigts d'honneurs : la colère monte dans la file d'attente. Mais pour ce Suisse, il vaut mieux rester positif : "On prend ça comme ça… et on reviendra !" La plupart des touristes ont renoncé à leur visite. Pour l'instant, les syndicats ne prévoient pas de blocage samedi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.