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Spoliations nazies : vers un feu vert du Parlement à la restitution d'une quinzaine d'œuvres d'art aux héritiers de familles juives

Le Parlement s'apprête à autoriser mardi soir le retour d'une quizaine de tableaux, dont des toiles de Gustav Klimt et Marc Chagall, via un projet de loi qui se veut "historique".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le tableau de Gustav Klimt, "Rosiers sous les arbres", l'une des oeuvres volées par les nazis qui va être restituée a ses ayants droits.  (PHOTO JOSSE / AFP)

Quinze oeuvres, dont des tableaux de Gustav Klimt et Marc Chagall, vont pouvoir être restituées aux héritiers de familles juives spoliées par les nazis : le Parlement s'apprête à autoriser mardi 15 février ce retour, via un projet de loi qui se veut "historique".

"C'est une première étape" car "des oeuvres d'art et des livres spoliés sont toujours conservés dans des collections publiques - des objets qui ne devraient pas, qui n'auraient jamais dû y être", souligne la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, cependant que les recherches sur la provenance des collections se sont accélérées.

Elle se félicite de cette loi par laquelle pour la première fois depuis soixante-dix ans, "un gouvernement engage une démarche permettant la restitution d'oeuvres des collections publiques spoliées pendant la Seconde Guerre mondiale ou acquises dans des conditions troubles pendant l'Occupation, en raison des persécutions antisémites".

Le Sénat devrait approuver ce texte 

L'Assemblée nationale l'a adoptée à l'unanimité le 25 janvier, sous les yeux des familles ou de leurs représentants en tribune. C'est au tour du Sénat dominé par la droite d'approuver ce texte qui permet de déroger au principe d'inaliénabilité des collections publiques.

Parmi les 15 oeuvres se trouve Rosiers sous les arbres de Gustav Klimt, conservé au musée d'Orsay, et seule oeuvre du peintre autrichien appartenant aux collections nationales françaises. Il a été acquis en 1980 par l'État chez un marchand.

Des recherches approfondies ont permis d'établir qu'il appartenait à l'Autrichienne Eléonore Stiasny qui l'a cédé lors d'une vente forcée à Vienne en 1938, lors de l'Anschluss, avant d'être déportée et assassinée.

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