"The Splash", une peinture iconique de David Hockney, en vente chez Sotheby's
Vente très attendue, chez Sotheby's à Londres, où un tableau célèbre de David Hockney, "The Splash", sera mis aux enchères mardi 11 février
The Splash, célèbre tableau de David Hockney, est mis aux enchères mardi 11 février chez Sotheby's à Londres. Il est estimé entre 20 et 30 millions de livres sterling (entre 23 et 35 millions d'euros), alors qu'en 2006 il s'était vendu, déjà chez Sotheby's, pour 5,4 millions de livres.
Sous le ciel uniformément bleu de Californie, une villa moderne, une piscine et son plongeoir. De l'eau d'un bleu plus profond que le ciel s'élève une gerbe blanche, "the splash" (éclaboussure), juste après le plongeon.
Cette toile fait partie des œuvres iconiques de l'artiste d'origine britannique David Hockney. Peinte à la fin de 1966, c'est la seconde d'une série de trois sur le même thème, avec The Little Splash et A Bigger Splash. "J'ai adoré l'idée de peintre cette chose qui dure deux secondes; ça me prend deux semaines de peindre cet événement qui dure deux secondes. Tout le monde sait qu'une éclaboussure ne peut pas être figée dans le temps, alors quand on la voit comme ça dans une peinture c'est encore plus saisissant que dans une photographie", avait écrit l'artiste dans son autobiographie (Hockney by Hockney, 1976).
Détroné par Jeff Koons, artiste vivant le plus cher du monde
David Hockney a été l'artiste vivant le plus cher du monde quand Portrait of an Artist (Pool With Two Figures) s'est vendu 90,3 millions de dollars en novembre 2018. Mais il a été battu depuis par Jeff Koons et son Rabbit, vendu 91,1 millions de dollars en mai 2019. En 2017, année de ses 80 ans, David Hockney a été célébré par une triple rétrospective au Metropolitan Museum de New York, à la Tate de Londres et au Centre Pompidou.
Né en 1937 à Bradford, au Royaume-Uni, David Hockney a vécu et travaillé 55 ans en Californie. Mais il a annoncé en septembre dernier qu'il s'installait en France, en Normandie, où il a acheté une maison et où il s'est fait aménager un atelier.
Dans une interview au Wall Street Journal Magazine du 9 septembre 2019, il dit qu'il pense que les prix qu'on paie pour ses œuvres confinent parfois à la folie. "Je préfère ne pas y prêter attention. J'ai eu assez d'argent pour faire ce que je voulais ces 60 dernières années. Même quand que n'avais pas grand-chose, je me suis toujours débrouillé. Tout ce qui m'intéresse, c'est de travailler. Et je vais continuer. Les artistes ne prennent pas leur retraite", assure l'artiste de 82 ans.
Inspiré par le printemps normand
Il se fiche de qui achète ses œuvres aux enchères, même si elles ont parfois un côté très personnel, dit-il. Il garde le sentiment qu'elles lui appartiennent. Et les prix astronomiques qu'elles atteignent ont du bon : on va en prendre grand soin et elles vont durer, s'amuse-t-il.
Il raconte aussi qu'il quitte la Californie parce que les Etats-Unis sont devenus trop critiques avec le tabac. Il veut pouvoir fumer aux terrasses de café et, selon lui, la France est un pays moins "puritain". "Les Français savent vivre. Ils savent prendre du plaisir", pense-t-il.
Inspiré par les pommiers, les cerisiers, les poiriers, les aubépines et les fleurs de sureau de Normandie, il a exposé cet automne à New York à la Pace Gallery, 24 panneaux dessinés (La Grande Cour, Normandy) qui décrivent l'arrivée du printemps autour de sa nouvelle maison.
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