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La photographie se déconfine : galeries, fondations, les lieux qui ont rouvert ou rouvrent bientôt à Paris

La photographie revient en vrai sur les murs à Paris. De nombreuses galeries ont rouvert leurs portes.

Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
A gauche, Monika Macdonald, De la série "Hulls" - A droite, Marie Bovo, "La voie de chemin de fer, 07h00, 25 février 2012"  (A gauche © Monika Macdonald / VU’ - A droite © Marie Bovo, Courtesy the artist and kamel mennour, Paris / London)

Les galeries ont rouvert, musées et fondations se préparent à accueillir de nouveau le public. Voici quelques lieux où voir de la photographie à Paris : ils prolongent les expositions qui ont été interrompues ou n'ont pu commencer à cause du confinement, avec de nombreux travaux de femmes, de Monika Macdonald à Martine Barrat.

Les nus masculins de Monika Mcdonald à la galerie VU'

De la série "Hulls" (© Monika Macdonald / VU’)

La Galerie VU' (58, rue Saint-Lazare, Paris 9e), a rouvert le 19 mai, uniquement sur rendez-vous individuel, les mardis, mercredis et jeudis. Sur ses murs, l'exposition Hulls, une série inédite de Monika Macdonald, où la photographe suédoise explore le nu masculin, loin des rôles assignés et des représentations traditionnelles de la virilité et de la beauté masculine.

Ombres et lumières de Ray K. Metzker à la galerie Les Douches

Ray K. Metzker, "City Whispers", Philadelphia, 1982  (© Estate of Ray K. Metzker / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris)

La galerie Les Douches a rouvert ses portes dès le mercredi 13 mai (du mercredi au samedi de 14 heures à 19 heures ou sur rendez-vous), avec l'exposition du photographe américain Ray K. Metzker (1931-2014) qui devait commencer juste après le début du confinement. Elle propose une promenade visuelle dans l'espace urbain, de Chicago et Philadelphie à Atlantic City et quelques villes européennes, à travers une cinquantaine de tirages d'un virtuose de la lumière qui n'a cessé d'expérimenter, fragmentant les figures, jouant des ombres et des contre-jours (jusqu'au 31 juillet).

Un bain de foule à Polka Galerie

New York City, 1975.  (© Joel Meyerowitz, Courtesy Polka Galerie)

Polka a rouvert sa galerie (12, rue Saint-Gilles, Paris 3e) dès le 14 mai, avec une exposition issue de ses fonds. Pour nous "redonner le sourire", elle nous propose un "bain de foule photographique", de restaurant en salles de concert : les rues de New York de Joel Meyerowitz, le Tokyo de Daido Moriyama, les street mannequins de William Klein, les plages de Claude Nori, les chansons des Rolling Stones et des Beatles de Jean-Marie Périer… L'accueil se fait avec une équipe restreinte, des masques et du gel hydroalcoolique, sur des horaires réduits (du mardi au samedi de 14h30 à 18h30) ou sur rendez-vous. 

"Féminin", trois femmes photographes chez Agathe Gaillard

Martine Barrat, Harlem, New York, 1982. "Mabel Albert. Her favorite song to sing is 'If I can't sell it, I just sit on it' - words she lived by". (© Martine Barrat)

La galerie Agathe Gaillard a rouvert également le 14 mai aux horaires habituels, avec l'exposition "Féminin" (prolongée jusqu'au 31 mai) qui réunit trois femmes photographes. La Française Martine Barrat, installée à New York, qui photographie depuis des années les habitants du South Bronx, de Harlem, de Brooklyn, et aussi de la Goutte d'Or à Paris. Maya Mercer, britannique installée en Californie, qui s'intéresse aux adolescentes de communautés fermées, "white trash", dans la région de Marysville. Fiona Mackay, jeune Australienne installée à Paris qui présente un travail sur la prostitution sur internet. En juin, la galerie devient la Galerie Rouge. 

Marie Bovo et Martine Franck à la Fondation Henri Cartier-Bresson 

Marie Bovo, "Cours intérieures, 23 avril 2009" (© Marie Bovo, Courtesy the artist and kamel mennour, Paris / London)

Après avoir retardé sa réouverture, la Fondation Henri Cartier-Bresson est de nouveau accessible au public depuis le 3 juin (conditions d'accueil adaptées et masque obligatoire, précise la fondation). Les deux expositions en cours avant le confinement sont prolongées jusqu'au dimanche 26 juillet : Les Nocturnes de Marie Bovo, très belles séries en couleur réalisées à la tombée de la nuit à Marseille, à Alger, au Ghana. Et puis les portraits de Martine Franck (1938-2012).

Réouverture probable en juin pour la MEP et la Fondation Cartier, le Jeu de Paume en travaux

"Jeune Wakatha u thëri, victime de la rougeole, soigné par des chamans et des aides-soignants de la mission catholique", Catrimani, Roraima, 1976. (© Claudia Andujar)

A la Maison européenne de la photographie (MEP), on n'a pas encore de date précise de réouverture. Juin sans doute, avec l'exposition de l'artiste autrichien Erwin Wurm, interrompue par le confinement douze jours après son ouverture. Prévue au départ jusqu'au 7 juin, elle sera prolongée.

La Fondation Cartier, dans le 14e arrondissement, rouvira le 16 juin avec l'exposition de la photographe brésilienne Claudia Andujar sur les Yanomami, peuple indigène d'Amazonie, qui avait débuté en février. Les images de la photographe brésilienne sont devenues une arme de lutte pour faire reconnaître les droits d'un peuple menacé.

Le Jeu de Paume, qui sera en travaux à partir de début juillet, reste fermé. Il rouvrira en 2021, sans doute au printemps. 

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