Lee Miller, des photographies glamour des pages de Vogue au camp de concentration de Dachau
Lee Miller a documenté en 1945 la libération par les soldats américains des camps de concentration de Dachau. Après cette vision d'horreur, elle a décidé de mettre fin à sa carrière. Portrait d'une battante, trop souvent réduite à avoir été la muse de l'artiste Man Ray.
Silhouette de mannequin, œil de photographe, muse des surréalistes et reporter : ce sont les mille vies de Lee Miller. Dans les années 30, elle vit à Paris et côtoie les surréalistes. Elle est la maîtresse de Man Ray, et Cocteau la fait poser en statue de plâtre pour le cinéma. Elle découvre auprès de ces artistes la liberté de penser. Mais c'est à New-York, aux États-Unis, qu'elle va le mieux exprimer son indépendance. Elle y crée son propre studio et bouscule l'imagerie du magazine Vogue.
L'une des premières à entrer dans les camps de concentration
Lee Miller puise sa force de caractère dans sa jeunesse. Son enfance a été brisée par un viol, mais elle a pu compter sur une famille aimante et moderne. "Les filles étaient élevées pour cuisiner, être des bonnes mères. Mais ils [les] ont encouragées à faire des inventions, ils les traitaient chaque fois au même niveau que [l]es frères", raconte Ami Bouhassane, la petite-fille de Lee Miller.
En septembre 1944, elle accompagne les troupes qui libèrent l'Europe des nazis. Elle photographie des femmes tondues pour cause de relations amoureuses avec les Allemands, et sera l'une des premières à entrer dans les camps de concentration.
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