Le sculpteur américain Richard Serra, connu pour ses œuvres monumentales en acier rouillé, est mort à 85 ans
L'artiste américain Richard Serra, figure majeure de l'art contemporain avec des œuvres monumentales constituées de plaques d'acier rouillé, est mort mardi 26 mars à 85 ans, selon le New York Times qui cite son avocat.
Il s'est éteint chez lui dans l'État de New York des suites d'une pneumonie, selon le quotidien américain. Exposé des grands musées américains au désert du Qatar, Richard Serra a livré des œuvres massives, arrondies, à l'aspect pourtant minimaliste, poussant la réflexion sur l'espace et l'environnement.
"On retient une expérience, un passage"
Né à San Francisco d'une mère d'origine juive russe et d'un père espagnol, il se forme à Paris puis s'installe dans les années 1960 dans un New York en plein bouillonnement artistique. À la fin de cette décennie, il publie un manifeste puis révèle une œuvre fondatrice, One Ton Prop (House of Cards), quatre plaques de plomb de 122x122 cm, maintenues en équilibre par leur propre poids, à la manière d'un château de cartes.
Il passe ensuite à de grandes plaques d'acier brun orangé, comme rouillées, exposées à New York, Washington, Bilbao ou encore Paris. En 2008, sous la verrière du Grand-Palais, le sculpteur propose une œuvre monumentale nommée Promenade. Les visiteurs se souviennent de ces 5 XXL plaques de 17 mètres de haut légèrement vrillées, d'un poids de 75 tonnes plantées dans le béton du monument.
En 2014, il plante même de sombres tours dans le sable du Qatar, si loin qu'il faut un 4x4 et une bonne carte pour s'y rendre, à 70 km de la capitale, Doha. "Quand on voit mes pièces, on ne retient pas un objet. On retient une expérience, un passage", disait-il en 2004.
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