Mort d'Alain Delon : "un immense acteur s'en va", réagit le chanteur et acteur Patrick Bruel

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Les hommages se multiplient après l'annonce de la mort de l'acteur Alain Delon, dimanche 18 août à l'âge de 88 ans. "Merci Monsieur Delon", a réagi à son tour le chanteur et acteur Patrick Bruel, rendant hommage au monument du cinéma sur le réseau social X. "Un immense acteur s'en va. Vos mots à chacune de nos rencontres ont été un moteur", a ajouté l'artiste français. Un peu plus tôt, l'actrice Brigitte Bardot, dans un message transmis à l'AFP, avait déclaré qu'Alain Delon laissait "un vide abyssal que rien ni personne ne pourra combler". "Il a représenté le meilleur 'du cinéma prestige' de la France. Un ambassadeur de l'élégance, du talent, de la beauté", a écrit la comédienne, également icône du septième art français. 

Emmanuel Macron salue "un monument français" aux "rôles légendaires". "Monsieur Klein ou Rocco, le Guépard ou le Samouraï, Alain Delon a incarné des rôles légendaires, et fait rêver le monde", a écrit sur X le président de la République, dimanche, quelques heures après l'annonce de la mort du monstre sacré du septième art. "Mélancolique, populaire, secret, il était plus qu'une star : un monument français", a ajouté Emmanuel Macron. Concernant un éventuel hommage national, l'Elysée est en lien avec la famille de l'acteur, mais rien n'est encore tranché, selon les informations de France Télévisions. 

Gabriel Attal rend hommage à une "étoile du cinéma", "étoile populaire". "Alain Delon transcende toutes les générations. Il a été de toutes les salles obscures et de toutes les télévisions françaises", a salué sur X le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, évoquant une "étoile du cinéma", "étoile populaire" et "viscéralement française". "L'émotion qui parcourt notre pays est à la mesure de l'homme, de son talent et de son héritage. Ils sont plus que jamais inscrits dans le patrimoine français", ajoute-t-il. 

"Légende", "monstre sacré"... La classe politique, principalement à droite, salue son "immense vie de cinéma". "La légende est partie. Alain Delon nous laisse orphelins de l'âge d'or du cinéma français qu'il incarnait si bien. C'est une petite partie de la France que l'on aime qui part avec lui", a réagi sur X Marine Le Pen, triple candidate Rassemblement national à l'élection présidentielle. L'acteur "restera à jamais aux yeux du monde l'Homme français avec un grand H", a écrit sur X, Eric Ciotti. "Il laisse pour toujours des chefs-d'œuvre et le souvenir du dernier monstre sacré du cinéma français", a renchéri le chef des sénateurs LR Bruno Retailleau sur le même réseau social. "Il y a des samouraïs qui sont des princes et des acteurs qui sont un plein soleil", a pour sa part salué le ministre démissionnaire de l'Economie, Bruno Le Maire. La ministre de la Culture démissionnaire, Rachida Dati, a salué une "véritable légende". "Nous ressentons tous la même tristesse, mais aussi un sentiment de reconnaissance pour cet acteur immense", a-t-elle déclaré dans un communiqué. 

L'acteur "mérite" qu'on ne le "réduise pas aux caricatures faites de lui", affirme Thierry Frémaux. "Il faut qu'on redise à quel point il était un emblème de la France" mais aussi "une sacrée personnalité", a déclaré sur franceinfo Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes. Connu pour ses opinions politiques de droite, Alain Delon, qui a travaillé avec des réalisateurs "de bords politiques différents" ne demandait "à aucun moment" aux autres "de penser comme lui", insiste-t-il. "Il se respectait et il attendait qu'on le respecte", a souligné de son côté Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes de 2001 à 2014.