Au festival Lumière de Lyon, la fantaisie de Wes Anderson enchante les spectateurs
C'est un peu le Hollywood Boulevard de Lyon en beaucoup plus petit. La rue du Premier-Film nichée dans le 8e arrondissement a vu défiler les plus grands noms du cinéma. Chaque automne, à l'occasion du Festival Lumière (14 au 22 octobre), les réalisateurs invités inaugurent leur plaque de cuivre sur le mur des cinéastes. Une cérémonie à laquelle Wes Anderson s'est prêté devant des centaines de fans.
L'improvisation au service de la fantaisie
La famille Tanenbaum, L'Île aux chiens, The Grand Budapest Hotel, en onze films seulement, Wes Anderson a su imposer son univers extravagant et poétique. Obsédé par la symétrie dans l'image, les couleurs pastel, les détails à foison, et des personnages qui semblent coincés en enfance, le cinéaste à ses inconditionnels.
Les fans de la première heure n'auraient manqué pour rien au monde une rencontre avec cet esthète de l'image. "C'est un créateur, une patte que l'on identifie immédiatement", rapporte un amateur dans la foule. "Pour moi c'est la fantaisie et un univers ultra-différent de ce que l'on peut voir d'habitude, il a sa touche personnelle à lui et c'est pour ça que l'on est là", se réjouit une autre spectatrice.
Le cinéaste dont le dernier film (Asteroid City) est actuellement sur les écrans, a profité de sa venue au festival Lumière de Lyon pour évoquer son processus créatif. Si le résultat final semble calculé au millimètre près, c'est pourtant l'inspiration et le rêve qui guide son imaginaire. "Chaque fois que je commence un film, les idées me viennent de n'importe où, d'endroits complètement inattendus. J'ai des influences très différentes qui parfois se relient entre elles. Je ne sais jamais à l'avance ce que sera mon film, c'est une découverte à chaque fois, une créature qui va avoir sa propre vie", explique Wes Anderson au public.
Un espace permanent dédié à Wes Anderson
En plus de présenter son nouveau moyen métrage,The Wonderful Story of Henry Sugar, Wes Anderson a également inauguré une exposition permanente qui lui est consacrée à Musée Cinéma et Miniature du Vieux-Lyon.
Ce nouvel espace présente plusieurs pièces et accessoires originaux de ses films, dont certaines maquettes conçues par Simon Weisse, son responsable des décors miniatures depuis Grand Budapest Hotel. "Les gens pensent que je joue au petit train mais c'est un vrai métier. Par exemple pour fabriquer le train d'Asteroïd City, il nous a fallu presque un an pour quelques secondes de vue dans le film", explique-t-il.
L’exposition est surtout un hommage à tous les artisans de l’ombre qui rendent le cinéma de Wes Anderson magique. Des artisans que le cinéaste considère d’ailleurs comme des membres de sa propre famille. "C'est un échange que l'on n’a pas forcément avec d'autres réalisateurs", confie encore le décorateur.
La quinzième édition du Festival Lumière de Lyon se poursuit jusqu'au 22 octobre 2023
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