Clap de fin pour le dernier vidéoclub de Lyon qui met en vente ses 12 000 titres
Cinéphiles avertis et amateurs ont fouillé les catalogues de l'Aquarium ciné-café de Lyon le 9 septembre : le dernier loueur privé de DVD de la ville met fin à cette activité pour se consacrer à des ateliers. Le DVD ne peut plus résister aux plateformes de streaming qui élargissent toujours plus leurs offres. Alors après sept ans, l'Aquarium ciné-café tire le rideau sur la location de DVD, pour se consacrer à son activité principale de projection et ateliers autour du cinéma. Décision a été prise de mettre en vente ses 12 000 titres.
En 2016, l'association s'était lancée en acceptant de poursuivre l'activité de vidéoclub du propriétaire précédent, "tant qu'on pouvait", explique Clément Séguin, un des cinq salariés qui tenait les rênes de l'activité de location. "On a tenu sept ans, parce qu'il y avait de moins en moins de loueurs. Mais cela nous prenait du temps, de la gestion, cela commençait à nous coûter de l'argent et ne se stabilisait pas", poursuit-il.
"Il devrait y avoir la place pour tous les types d'usage"
Clément Séguin est de cette génération qui a grandi avec le DVD, à une époque où internet n'était pas encore devenu le premier mode de diffusion de films. "Ce qui est dommage, c'est qu'il devrait y avoir la place pour tous les types d'usage. Ce mode reste la seule solution physique", regrette-t-il.
Selon les chiffres du CNC (centre national du cinéma et de l'image animée), la vidéo à la demande représentait en 2021 88% du marché de la vidéo, contre seulement 12% pour le secteur de la vidéo physique. Et le métier de loueur de DVD est en voie de disparition en France. A Lyon, il restera le réseau public, à savoir bibliothèques et médiathèques.
Sur la même ligne, le géant américain Netflix, qui fait figure aujourd'hui de vétéran du streaming, a annoncé en avril mettre fin à son service historique de location de DVD par courrier, lancé il y a 25 ans, en arguant de "la diminution de cette activité".
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