Cinéma : en Corée du Sud, la Palme d'or de Bong Joon-ho est perçue comme une consécration pour la "nouvelle vague" locale
Le film primé à Cannes sort mercredi sur les écrans en France.
Alors que le film Parasite sort mercredi 5 juin au cinéma en France, le long-métrage primé à Cannes fait la fierté des Sud-Coréens. Ce thriller déjanté a reçu la Palme d'or. Son réalisateur, Bong Joon-ho, est le tout premier réalisateur sud-coréen à recevoir la récompense suprême cannoise. Une récompense vue en Corée du Sud comme une consécration pour tout un pays.
Un cinéma très actif depuis 20 ans
Pour les Sud-Coréens, cette Palme d’or récompense la créativité et le dynamisme de tout leur cinéma depuis 20 ans. Une "nouvelle vague" coréenne dont Bong Joon-ho est l’un des plus brillants représentants, explique Song Eun-ju, scénariste et cinéaste. "Il y avait de très forts compétiteurs lors de cette édition du festival de Cannes, alors la Palme d’or décernée à Bong Joon-ho, c’est fou, dit-elle. En plus, cette année est très importante pour nous, parce que nous fêtons les 100 ans d’histoire du cinéma coréen, cette récompense me touche donc encore plus". Song Eun-ju dit beaucoup envier Bong Joon-ho "pour tout ce qu’il fait. Je suis très heureuse et je suis jalouse aussi", conclut-elle en rigolant.
Le cinéma coréen souffre aujourd’hui de l’influence démesurée prise par les grands studios : ces derniers ne veulent prendre aucun risque et ils imposent un formatage très hollywoodien des films, bridant ainsi toute créativité. Mais Bong Joon-ho a su garder son style propre et Song Eun-ju se félicite de voir son intransigeance artistique être récompensée par la Palme d’or cannoise.
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