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Golden Globes : "Top Gun", "Avatar" et Steven Spielberg favoris

Cet événement, longtemps perçu comme la soirée préférée d'Hollywood, n'a été que l'ombre de lui-même ces deux dernières années. Il tente mardi de se redorer son image, ternie par de nombreux scandales.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
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Le dévoilement des nominations des Golden Globe à Berverly Hills (Etats-Unis), le 12 décembre 2022. (MICHAEL TRAN / AFP)

L'intimiste The Fabelmans de Steven Spielberg, le biopic Elvis ainsi que les deuxièmes volets des mastodontes Top Gun et Avatar s'affrontent, mardi 10 janvier, aux Golden Globes. Cette cérémonie doit permettre à l'Association de la presse étrangère de Hollywood, qui décerne les récompenses, de redorer une image ternie par plusieurs scandales entourant le jury.

Une réputation entachée

L'événement décontracté et fastueux, longtemps perçu comme la soirée préférée d'Hollywood, n'est plus que l'ombre de lui-même depuis deux ans. La pandémie, puis surtout des accusations de racisme, de sexisme et de corruption visant l'Association de la presse étrangère de Hollywood (HFPA) sont passées par là. 

Boudés par le gratin et privés de télévision l'an dernier, les Golden Globes sont de retour sur NBC. La chaîne américaine a accepté de diffuser la 80e édition, après une série de réformes de la HFPA pour améliorer sa diversité et interdire à ses membres d'accepter des cadeaux de la part des studios.

De nombreux grands noms sont invités, parmi lesquels le réalisateur Steven Spielberg, dont le semi-autobiographique The Fabelmans part favori pour le prix du meilleur film dramatique, et l'acteur Eddie Murphy qui doit être distingué pour l'ensemble de sa carrière.

Plusieurs grands absents

L'affluence risque d'être encore limitée cette année sur le tapis rouge. De nombreux nominés n'ont pas encore confirmé leur présence, et la plupart des "after-parties" habituellement organisées par les studios pour noyer leurs vainqueurs sous le champagne n'auront pas lieu.

La cérémonie doit déjà composer avec deux absents de marque. Brendan Fraser, nominé pour son rôle de professeur obèse et reclus chez lui dans The Whale, accuse un ancien président de la HFPA de l'avoir agressé sexuellement et boycottera l'événement. Producteur de Top Gun : Maverick, Tom Cruise devrait lui aussi être absent, après avoir rendu ses trois Golden Globes pour protester contre les scandales. Son long-métrage tentera, avec l'autre énorme succès du box-office 2022, Avatar: la voie de l'eau, d'empêcher The Fabelmans de remporter le prix du meilleur film dramatique.

Les challengers

Tar, qui se déroule dans l'univers de la musique classique, et le biopic Elvis, sur le roi du rock'n'roll, pourraient également créer la surprise. Leurs stars respectives, Cate Blanchett en cheffe d'orchestre impitoyable, et Austin Butler en remarquable "King", font partie des favoris pour les prix d'interprétation.

Côté comédies, la tragicomédie Les Banshees d'Inisherin, qui met en scène la fin abrupte d'une amitié sur une petite île irlandaise dans les années 1920, va concourir dans huit catégories, une première depuis vingt ans. Le film affronte notamment le surréaliste et décoiffant Everything Everywhere All At Once, qui pourrait valoir des prix d'interprétation à Michelle Yeoh, Jamie Lee Curtis et Ke Huy Quan.

Renouvèlement

Face aux polémiques, la HFPA a notamment renouvelé le jury des Golden Globes, en incluant 103 nouveaux entrants, qui ne sont pas membres à part entière de l'association, dont de nombreuses femmes et personnes issues de minorités ethniques. Après les récentes controverses, le prestige de ces récompenses est en jeu lors de cette cérémonie. Par le passé, un succès aux Golden Globes était un outil marketing précieux, capable de lancer une campagne victorieuse vers la récompense suprême des Oscars.

A Hollywood, certains membres de l'industrie confient en privé souhaiter un retour en grâce de ces récompenses, qui constituent "un important rouage de la saison des prix" depuis 80 ans, observe le chroniqueur Pete Hammond. Les affiches de film soulignent d'ailleurs de nouveau les nominations aux Golden Globes, contrairement à l'an dernier. Mais pour le chroniqueur, leur pouvoir d'influence sur les Oscars semble durablement amoindri.

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