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"Love" de Gaspar Noé : le Conseil d'Etat confirme l'interdiction du film aux moins de 18 ans

L'instance a ainsi rejeté un recours du ministère de la Culture qui contestait cette interdiction.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Conseil d'Etat a confirmé l'interdiction du film "Love" de Gaspar Noé aux moins de 18 ans, le 30 septembre 2015. (WILD BUNCH DISTRIBUTION )

Le film Love de Gaspar Noé est sorti le 15 juillet avec une interdiction aux moins de 16 ans. Il est désormais interdit aux moins de 18 ans. Le Conseil d'Etat a confirmé, mercredi 30 septembre, une décision du tribunal administratif de Paris. Le 30 juillet, ce dernier avait jugé que le film devait être interdit aux mineurs en raison de ses scènes de sexe non simulées.

Le Conseil d'Etat rejette ainsi un recours du ministère de la Culture, qui contestait cette interdiction, et donne raison à l'association Promouvoir, proche des milieux catholiques traditionnalistes.

Ejaculation, triolisme, échangisme

Que contient le film ? Love raconte la relation entre Murphy et Electra au moyen de flash-backs entrecoupés de voix-off, et montre de nombreuses scènes de sexe, en partie non simulées, parfois en gros plan. Un coup d'œil sur cette bande-annonce en donne une idée.

Benoît Zagdoun, journaliste à francetv info, précise que "Love est du ciné d'art et essai, pas du porno aux yeux de la loi. Il est interdit aux moins de 18 ans sans classement X". Il détaille également certaines scènes polémiques.

"Il n'y a pas même l'intention d'être sulfureux"

Gaspar Noé s'est déjà expliqué sur son film, qu'il qualifie de "mélodrame". Il a indiqué vouloir "représenter une passion amoureuse entre deux jeunes gens". "Il n'y a pas même l'intention d'être sulfureux. Il y a juste une intention de représenter ce qu'il me paraît normal de représenter, des gens qui s'aiment et qui font des conneries."

"Quand on dit qu'on veut faire un film sur une passion amoureuse, effectivement on fait un film où les gens s'aiment, s'embrassent, font l'amour", a-t-il fait valoir. Et d'ajouter : "Je ne vois pas pourquoi on est autorisé à filmer le malheur, la souffrance, et pas le bonheur."

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