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"Nous avons fait office de laboratoire pour les autres festivals" : la Mostra de Venise s'achève samedi sans que le Covid-19 n'ait gâché la fête

Grâce à des mesures sanitaires musclées, la Mostra de Venise semble être parvenue à tenir le virus à distance durant les dix jours du festival qui s'achève samedi.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
L'actrice australienne Cate Blanchett, présidente du jury de la Mostra de Venise 2020, masque à la main sur le tapis rouge le 3 septembre 2020.  (ALBERTO TERENGHI/VENICE2020 / IP / MAXPPP)

La Mostra de Venise est en passe de réussir son pari : le premier grand festival de cinéma à se tenir en pleine pandémie s'achève samedi après dix jours sans que le coronavirus ait réussi à gâcher la fête. La traditionnelle cérémonie de remise des prix, décernés par le jury et sa présidente, l'actrice australienne Cate Blanchett, est prévue samedi à 17h.

"Pour l'instant nous n'avons pas enregistré de cas de coronavirus. C'est une victoire", s'est félicité jeudi Roberto Cicutto, le président de la Biennale de Venise qui avait ouvert ses portes le mercredi 2 septembre.

Des mesures musclées

"Nous avons fait office de laboratoire pour les autres festivals", a constaté de son côté le directeur de la Mostra Alberto Barbera, qui a tenu à organiser le festival envers et contre tout, alors que le virus a mis le secteur à genoux.

Il faut dire que les organisateurs avaient mis les bouchées doubles pour éviter que le Lido ne se transforme en foyer de contamination : jauges réduites, port du masque obligatoire, contrôles de température à répétition... Cette année, seuls 5.000 journalistes étaient accrédités, contre 12.000 l'an passé. Et l'ambiance s'en ressentait jusqu'aux abords du festival, où la "distanciation sociale" doit être toujours respectée.

Peu de monde mais "on a sauvé les meubles"

"On a eu peu de monde cette année, mais on s'en doutait bien vu l'ambiance liée au Covid", observe Sabrina, une jeune cheffe de rang du restaurant Da Tino, juste en face du Palais du cinéma. C'est sa cinquième saison sur le Lido, dans ce lounge classieux, entièrement blanc, face à la Méditerranée. "Beaucoup de gens viennent ici pour faire la fête, et cette année il n'y en pas eu donc ils ont restés chez eux... On espère revenir à la normale l'an prochain!", lance-t-elle.

Même constat chez Tiziano, une pizzeria côté lagune avec une grande terrasse : "50% de chiffre d'affaires en moins sur la période du festival", résume sans appel Gabriele, un serveur qui vient en extra pour chaque Mostra. "C'est dur, mais au moins le festival a eu lieu, on a sauvé les meubles".

D'autres ont fait contre mauvaise fortune bon coeur, comme ces films indépendants ou venus de pays moins souvent invités, qui ont pu, en l'absence des grosses productions, bénéficier d'une exposition inattendue. Au final, "c'était une édition vitale, absurde et nécessaire", a estimé le délégué général des "Gionate degli Autori" ("Journées des Auteurs"), une section parallèle du festival.

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