"Quand même consentante, non ?" : Anny Duperey n'est plus marraine de SOS Villages d'enfants après ses propos sur Judith Godrèche
"Anny Duperey, dont les propos maladroits contreviennent au sens même de notre action de protection de l'enfance, nous a informés qu'elle avait formulé des regrets et présenté des excuses à Judith Godrèche. Nous le saluons", écrit l'association SOS Villages d'enfants dans un communiqué. "Pour autant, d'un commun accord, nous sommes convenus qu'il était préférable de mettre un terme à son marrainage", ajoute SOS Villages d'enfants.
La comédienne Anny Duperey, 76 ans, avait qualifié d'"extrêmement exagérées" les déclarations de l'actrice Judith Godrèche, 51 ans, sur l'emprise et les violences sexuelles et physiques qu'elle dit avoir vécues, mineure, de la part des réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon. "Six ans avec un réalisateur, sous emprise, je veux bien, mais quand même consentante, non ?", avait fait mine de s'interroger Anny Duperey sur RTL début février. Elle s'était ensuite excusée, expliquant qu'elle avait voulu, "très maladroitement (...) tempérer l'emballement médiatique".
"Respecter la parole des enfants"
"Je tiens à exprimer mes excuses à Judith Godrèche et à toutes les victimes que mes propos maladroits ont heurtées. Je regrette que ma première réaction n'ait pas été de condamner l'inexcusable", avait-elle alors déclaré peu après. La directrice de SOS Villages d'enfants France, Isabelle Moret, remercie l'actrice "pour son engagement" et "sa disponibilité pendant de nombreuses années", qui "nous ont été particulièrement précieux". Anny Duperey était marraine depuis 1993.
Cette association prend en charge des fratries, confiées par l'Aide sociale à l'enfance (ASE) dans le cadre d'une mesure judiciaire. "Accueillir, entendre, respecter la parole des enfants, en toutes circonstances, est au cœur de notre projet associatif. Les protéger est le moteur de notre engagement", souligne l'association, qui juge qu'"en toutes circonstances, il faut que la parole se libère".
Le 7 février, Judith Godrèche, a porté plainte contre Benoit Jacquot, 77 ans, pour "viols avec violences" sur mineure de moins de 15 ans. Elle a vécu avec lui de 1986 – elle avait alors 14 ans et lui 39 – jusqu'au début des années 1990. Quelques jours plus tard, elle a accusé de violences sexuelles un autre réalisateur, Jacques Doillon, 79 ans, là aussi pour des faits présumés qui se sont produits lorsqu'elle était mineure.
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