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Comment les "spoilers" font vivre un enfer aux fans de "Star Wars" (article garanti sans "spoilers")

Ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion d'aller voir "Le Réveil de la Force", sorti mercredi en France, ont bien du mal à éviter des révélations sur l'intrigue du film, qui pourraient ruiner leur plaisir.

Article rédigé par Marie-Adélaïde Scigacz
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Des fans attendent la première projection au public du septième épisode de "Star Wars", "Le Réveil de la Force", mercredi 16 décembre au Grand Rex (Paris). (MAXPPP)

Le côté obscur de la Force se porte bien sur internet. Depuis la sortie de l'épisode VII de Star Wars, mercredi 16 décembre, des internautes mal intentionnés s'amusent à "spoiler" les cinéphiles qui n'auraient pas encore vu le film. Le terme anglais, qui se traduit par "gâcher" en français, définit le fait de révéler l'intrigue, la fin ou un élément clé d'un film, d'un livre ou d'une série, pour le simple plaisir de vous ruiner le suspense. Et c'est horrible. Mais ce n'est pas une fatalité.

Francetv info revient sur cette menace fantôme, qui a pris des proportions intergalactiques avec la sortie du nouveau long-métrage de J.J. Abrams. 

Les réseaux sociaux sont devenus un champ de mines (enfin, de "spoils")

Les trolls (contrairement aux ewoks) passent leurs journées à polluer internet en général. Et les réseaux sociaux, en particulier. Avec la sortie de Star Wars, nombreux sont ceux qui ont saisi l'opportunité de se mettre à dos une bonne partie de la population en dévoilant une scène clé du film. Sur des sites d'informations, il est ainsi possible de découvrir, comme seul commentaire d'un article portant sur le conflit syrien ou l'économie, une phrase résumant ce fameux climax. Pourquoi ? Parce que. 

Même chose sur les réseaux sociaux, où des internautes se plaignent d'avoir appris "la nouvelle" en parcourant leur timeline sur Facebook, Twitter ou Instagram. Lundi 21 décembre, un twitto nommé @LANDEYves, très suivi en France, s'est permis de spoiler ses quelque 140 000 followers, provoquant leur colère. Le lendemain, son compte a été désactivé pendant plusieurs heures, non pas à cause d'une censure venue d'en haut (Disney), comme l'explique le site Numérama, mais sans doute parce que l'utilisateur a été dénoncé par les internautes furieux, provoquant la suspension automatique du compte. Une mésaventure qui lui a inspiré le commentaire suivant : 

Samedi, Slate.fr faisait état du rythme extrêmement soutenu de ces "spoilers" sur Twitter : chaque minute, plusieurs comptes anglophones font la grande révélation (en français, on en compte au moins un toutes les dix minutes. Attention, l'article de Slate ne fait pas de mystère sur ce "spoiler" !)

Dans la vie, la menace du "spoil" met la pression

Dans la vraie vie, le chantage au "spoiler" s'est également développé avec Star Wars.

La société London Overground, qui administre les transports en commun dans la capitale anglaise, y a vu une façon amusante de mettre la pression sur les fraudeurs. "Attention. Quiconque voyage sans ticket apprendra la fin du nouveau Star Wars (et devra payer une amende)", annonce un panneau photographié par un internaute dans une station du nord de Londres. Publié sur le site de partage de photo Imgur, ce cliché a été vu près de 400 000 fois en quelques heures, raconte The Telegraph (en anglais). 

Et, si vous êtes victime, ne vous faites pas justice vous-même

"Non, poster des 'spoilers' de Star Wars n'est pas un crime, prévenait, dès le 15 décembre, la police de Philadelphie dans un tweet. Oui, cela devrait être le cas. Nous appliquons les lois, nous ne les faisons pas. Désolé." 

Convaincu qu'apprendre la fin du film avant de l'avoir vu relève de l'intolérable cruauté, certains ont partagé de fausses informations faisant état de bagarres, voire de meurtres, provoqués par la révélation de l'intrigue. Le site Inquisitr (en anglais), relève au moins deux canulars : l'un concernant un homme battu à mort, et l'autre, un homme battu tout court, après avoir "spoilé" la foule dans la file d'attente d'un cinéma.

Heureusement, personne n'en est venu là. Ce petit garçon, qui a évoqué l'information secrète dans un salon de coiffure bondé, et son père n'auront pas besoin d'être placés sous le programme de protection des témoins. 

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