Covid-19 : les festivals d'été autorisés avec une jauge maximale de 5 000 spectateurs assis et en plein air
Des réunions seront régulièrement organisées entre les principaux acteurs, a annoncé jeudi la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.
Les festivals en plein air pourront avoir lieu cet été, malgré l'épidémie de Covid-19, mais devront limiter leur jauge à 5 000 personnes et celles-ci devront demeurer assises et à distance les unes des autres, a annoncé jeudi 18 février la ministre de la Culture Roselyne Bachelot aux organisateurs des festivals, selon le service culture de franceinfo.
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"J'ai interrogé presque 200 organisateurs de festivals. 83% nous ont dit 'Nous, ce qu'on veut, c'est s'adapter'", a déclaré Roselyne Bachelot au micro de franceinfo ce jeudi. La jauge de 5 000 personnes assises pour les festivals est une mesure prise pour "permettre de sauvegarder la qualité sanitaire de ces manifestations", selon la ministre de la Culture.
Des "mesures de sauvegarde financières"
Des réunions seront régulièrement organisées entre les principaux acteurs du secteur et les autorités afin d'adapter cette jauge en fonction de la situation sanitaire. La ministre a également assuré aux organisateurs que des "mesures de sauvegarde financières" seraient mises en place pour leurs événements.
Les organisateurs "voulaient avoir un cadre précis pour pouvoir monter ces festivals. Ce cadre a été fixé cet après-midi", se réjouit-elle. "Je sors de cette réunion avec des gens qui voient une lueur au bout du tunnel, juge-t-elle. Bien sûr, il y a des contraintes. J'en suis tout à fait consciente. Ce ne sont pas les festivals de 2019, mais j'ai voulu donner de la visibilité au secteur."
Un cadre qui laisse "deux scénarios" aux organisateurs d'événements : annuler, ou organiser leur manifestation quand même. Dans le premier cas, "qui est une annulation imposée", "on les aide dans cette annulation", assure la ministre de la Culture. Dans le second cas, "on va travailler. Cela va entraîner des frais, par exemple des installations de gradins". "On les aidera à assumer ces frais supplémentaires de festival et également dans la compensation de billetterie qui ne leur permettrait pas de couvrir leurs frais", promet la ministre.
"Inventer un nouveau format"
Avant le début de la saison cultutelle estivale, des concerts-tests se tiendront en mars et avril, si le contexte sanitaire le permet. La salle du Dôme à Marseille accueillera dans la deuxième quinzaine de mars deux spectacles, menés avec l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) avec à chaque fois 1 000 spectateurs. À Paris, un projet de concert debout à Bercy à l'AccorHotels Arena est à l'étude pour le mois d'avril avec entre 3 000 et 5 000 personnes.
Les exigences sanitaires pour la tenue des festivals, annoncées par Roselyne Bachelot, dessinent "un cadre qui est forcément complètement différent. Mais on s'adaptera et on se réjouit, même si ce n'est pas la situation idéale", réagit sur franceinfo Jérôme Tréhorel, le directeur général du Festival des Vieilles charrues de Carhaix (Finistère).
"On se réjouit de de pouvoir envisager ces moments de concerts, de retrouvailles entre les artistes et le public".
Jérôme Tréhorel (Festival des Vieilles charrues)à franceinfo
C’est "un cadre précis" qui va obliger les Vieilles Charrues à "inventer un nouveau format qui sera unique et éphémère", poursuit le directeur. "L'objectif que l'on a et qu'on a annoncé depuis l'automne dernier, c'est que l'été ne soit pas silencieux à Carhaix et que l'on puisse fêter les retrouvailles", espère Jérôme Tréhorel. "Ce sera un festival différent, mais l'esprit Vieilles Charrues sera là", poursuit-il, avant de promettre "pas mal de surprises".
Des réunions régulières "jusqu'au mois de juin"
L’été dernier, certains événements avaient pu se tenir "à 5 000 personnes, avec les gens masqués, avec du gel. Par défaut, l'idée, c'est de partir sur cette base-là. J'espère que ça pourra s'améliorer, que ça ne va pas empirer" décrit Jérôme Tréhorel. Pour lui, le festival "a une importance sur le territoire, au niveau économique, social et psychologique. Aujourd'hui, on en a besoin, ça fait un an qu’il n'y a pas eu de concert". Après cette première réunion, "on se revoit régulièrement jusqu'au mois de juin", a précisé Roselyne Bachelot.
"Nous sommes en train de bâtir les protocoles sanitaires et nous avons une clause de revoyure."
Roselyne Bachelot, ministre de la Cultureà franceinfo
"Soit la situation sanitaire s'améliore et, bien entendu, nous pourrons desserrer ces contraintes, c'est-à-dire augmenter les jauges, permettre partiellement ou totalement une manifestation debout", décrit-elle. En revanche, "si, par hasard, l'épidémie flambait" et entraînait de nouvelles annulations, "nous couvririons leurs frais au titre de cette annulation", promet Roselyne Bachelot.
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