Paris 2024 : malgré les polémiques, "toutes nos libertés ont été préservées", assure Thomas Jolly à propos de la cérémonie de clôture des JO

Le metteur en scène a rappelé que la cérémonie avait été conçue "depuis longtemps" et que rien ne justifiait une quelconque modification.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Thomas Jolly, directeur de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris, avant la répétition de la cérémonie de clôture, le 3 juillet 2024. (CAO CAN / XINHUA / MAXPPP)

Le directeur artistique des cérémonies des Jeux olympiques, Thomas Jolly, a affirmé vendredi 9 août à l'AFP qu'aucune censure ou modification n'avaient été apportées au script de la cérémonie de clôture, malgré l'émoi suscité dans certains pays par des scènes du spectacle d'ouverture.

"Nous avons continué comme nous l'avions imaginé cette cérémonie, qui est de toute façon conçue depuis bien longtemps. Il n'y avait aucune raison de transformer ce que nous avions envie de créer depuis le début. Le spectacle est celui qui devait être", a déclaré le metteur en scène. "Absolument toutes nos libertés ont été préservées, car ce pays est celui de la liberté de création", a-t-il ajouté.

Alors que la créativité de la cérémonie d'ouverture, qui s'est tenue le 26 juillet, a été saluée par de nombreux spectateurs, le tableau intitulé "Festivité" alimente une polémique dans des milieux conservateurs et d'extrême droite, à l'étranger comme en France.

Polémique et cyberharcèlement

On y voyait, entre autres, un groupe attablé et composé de célèbres drag queens célèbres (Nicky Doll, Paloma et Piche). Le tableau a été interprété par certains comme une parodie moqueuse du dernier repas de Jésus avec ses apôtres, la Cène, telle que représentée par Léonard de Vinci. Ce que les organisateurs ont démenti à maintes reprises. Thomas Jolly a expliqué avoir voulu représenter une "grande fête païenne reliée aux dieux de l'Olympe".

La justice française a annoncé l'ouverture d'une enquête sur la campagne de cyberharcèlement dont plusieurs artistes de cette séquence et membres de l'équipe de création sont les cibles. La cérémonie sera organisée au Stade de France, avec un spectacle de 40 minutes imaginé par le metteur en scène français, autour d'une dystopie rétrofuturiste.

Célébrer l' "humanité partagée"

Thomas Jolly a souligné vouloir, avec ce spectacle de fin, célébrer "cette humanité partagée qui vibre chaque jour". "J'ai l'impression que, depuis 15 jours, la fraternité qui s'opère en France et autour des Jeux vibre autour d'un certain bonheur d'être ensemble, une célébration partagée de cette envie de bien vivre ensemble, et que nous sommes nombreux et nombreuses à y croire et à le démontrer", a-t-il dit.

"Je suis content de retourner au stade, de retrouver certains avantages comme la convergence du regard, un endroit où l'on peut travailler le décor, la lumière. Un lieu qui rappelle plus le théâtre et l'opéra, qui est le lieu d'où je viens", a-t-il insisté.

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