Des sciences à l'art contemporain, l'année de tous les records pour les musées de Toulouse

C'est une année de tous les records pour les institutions culturelles à Toulouse. Les monuments et établissements de la ville rose ont attiré près de 3,3 millions de visiteurs. Une hausse de fréquentation de 23% par rapport à l'année 2022. Et la culture scientifique a particulièrement la cote ! En témoigne la nouvelle exposition du Quai des savoirs, consacrée à l'intelligence artificielle, avec plus de 10 000 tickets d'entrée vendus en seulement quatre semaines.

Fera-t-elle encore mieux que la précédente, intitulée Feu méga feu, et ses 64 000 entrées ? Pas impossible à en croire les visiteurs : "Moi, j'adore découvrir les expositions à Toulouse. La façon dont la science est présentée, c'est hyper interactif ! On ne peut pas s'ennuyer. On touche, on regarde, c'est amusant et très ludique !"

Trois années de travail, 850 000 euros d'investissement. Le tout dédié à une thématique scientifique d'actualité : l'intelligence artificielle. Un thème autour duquel le Quai des savoirs reproduit la recette de son précédent succès : "Avec l'intelligence artificielle, il n'y a rien à voir en fait. Avec Chat GPT, il n'y a rien à toucher. On ne va pas montrer des ordinateurs juste comme ça ! On a besoin de faire un travail sur les visuels. C'est pour cela que l'on travaille avec des designers, des artistes numériques, mais aussi plasticiens qui vont venir enrichir notre culture scientifique, car on a tous des images dans la tête et des connaissances rationnelles. Alors ce qui nous intéresse ici, c'est de travailler sur la représentation de ces nouvelles sciences, ces nouvelles techniques, et sur notre vie dans le futur", explique Laurent Chicoineau, le directeur du Quai des savoirs.

Entre le Quai des savoirs, le Museum ou encore la Cité de l'espace, à Toulouse, les établissements de culture scientifique cartonnent. L'an dernier, 1,13 millions de visiteurs ont investi leurs allées. C'est 10% de plus qu'en 2022.

L'art contemporain cartonne

Toulouse, une ville scientifique, mais pas seulement. C'est une autre institution culturelle de la ville qui bat le record de fréquentation : le musée des Abattoirs. L'établissement a enregistré une hausse de 48% de visiteurs, soit 235 000 visiteurs, et ce, notamment grâce à un grand nom de l'art contemporain : Niki de Saint Phalle : "On s'est rendu compte que cette artiste avait fait venir des personnes qui n'étaient encore jamais venues au musée. Notre objectif désormais, c'est qu'elles reviennent. De créer une habitude, de les fidéliser et d'abattre cette barrière entre l'art contemporain et le grand public", explique Lauriane Gricourt, la directrice du musée des Abattoirs.

Après Niki de Saint Phalle, Toulouse a également réussi à attirer un autre artiste de renommée internationale : Alberto Giacometti. Là encore, c'est un succès. Un succès qui a un prix. Un million d'euros pour chaque exposition. Mais selon la mairie, le retour sur investissement est déjà garanti : "Nous avons fait le choix d'abonder le budget pour la culture. Clairement, c'est un écosystème économique, culturel, qui bénéficie de ces expositions. Et au-delà, en termes d'image, il est frappant de voir que nous avons eu de nombreuses retombées de la presse nationale et internationale. Aujourd'hui, par exemple, le musée des Abattoirs est visible sur la scène internationale, notamment à la Biennale de Venise !" explique Pierre Esplugas-Labatut, maire-adjoint de Toulouse.

Attirés par une offre de plus en plus qualitative, les habitants de la région investissent leurs musées.
Et cette tendance se confirme partout en France. En 2022, les sites culturels les plus célèbres du pays ont, eux aussi, fait le plein. La culture n'a pas dit son dernier mot !