"Exodus, gods and kings", un péplum pas franchement convaincant
Hollywood présente un regain d'intérêt pour les grands péplums bibliques, comme récemment le Noé de Darren Aronofnosky, ou comme des films tels que Sons of god clairement soutenus par de nombreuses organisations religieuses à travers l'Amérique. Le renouveau de ce genre qui semblait tombé en désuétude n'est pourtant pas, pour le moment, très convaincant et l'exode et la révolte des Hébreux emmenés par Moïse et mis en scène par Ridley Scott enfonce le clou.
Il faut dire qu'à force de vouloir revisiter ces épisodes de la bible à l'aune des progrès technologiques, les personnages se retrouvent bien vite noyés sous un déluge d'effets spéciaux justifié par le seul souci du spectaculaire. Dans Exodus, gods and kings d'ailleurs, le spectacle est au rendez-vous. Mais à force de batailles épiques ou d'averses dantesques de grenouilles numérisées sur un peuple égyptien dont les plaies ressemblent à des pustules en papier mâché, le grandiloquent l'emporte sur le divertissement. Et surtout, rien ne subsiste des mystères, des émotions, des questions, que devraient charrier de telles histoires.
Submergé par l'impératif du spectacle et sans doute aussi par un retour du religieux qui manifestement laisse peu de place à l'audace, Exodus, gods and kings est d'ailleurs aux Etats-Unis boudé par un public qui attend peut-être des péplums qui ne soient plus des pensums.
Parmi les autres sorties du jour, voici tout de même un coup de cœur pour "Whiplash", excellent film sur l'apprentissage du jazz.
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