Les intermittents votent la grève pour l'ouverture du festival d'Avignon
La représentation du Prince de Hombourg, spectacle d'ouverture prévu dans la Cour d'honneur du Palais des papes, semble compromise. A la veille du début du festival d'Avignon, les intermittents du spectacle se sont prononcés assez largement pour la grève : 204 voix pour et 144 voix contre.
Mercredi soir, la répétition générale du spectacle d'ouverture avait déjà été interrompue. En théorie, cela ne veut pas forcément dire que les deux spectacles prévus vendredi soir n'auront pas lieu. Mais il suffit que certains grévistes se placent à des postes clés pour empêcher la tenue des représentations.
"Sur chaque spectacle, on verra si on peut jouer car on ne peut pas remplacer les personnels grévistes ", précise Olivier Py, le directeur du festival d'Avignon.
Un peu avant le vote de la grève, la Coordination Nationale en Avignon a publié un communiqué exigeant "l'abrogation de la convention anti-chômeurs agréée le 26 juin et mise en application depuis le 1er juillet ". Le texte dénonce également la "parodie de négociation" proposée par le gouvernement avant d'appeler à "des journées nationales de grève et d'action " les 4, 7 et 12 juillet prochains.
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Pour autant, la CGT-Spectacle précise qu'il s'oppose aux blocages des représentations. "Les blocages sont une façon de forcer la main aux artistes interprètes et techniciens au moment de se prononcer sur la grève. Ils sont porteurs d'une division profonde de nos professions (...) nous ne sommes pas partisans de la politique de la +terre brûlée+ ".
Pendant ce temps-là, au festival d'Aix-en-Provence, l'opéra Ariodante de Haendel, donné en plein air dans la cour de l'Archevêché, a été brièvement perturbé par les klaxons et les sifflés d'une cinquantaine d'intermittents massés à l'entrée. Le chef d'orchestre a décidé d'interrompre la représentation qui a toutefois pu reprendre au bout de quelques minutes.
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