"Flight Simulator 2024" : quatre choses que vous ignorez peut-être sur ce jeu vidéo de simulation de vol

Le dernier né des simulateurs de vol, édité par Microsoft et développé par Asobo Studio, est sorti mardi.
Article rédigé par Camille Laurent
Radio France
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Temps de lecture : 6min
Microsoft Flight Simulator 2024 est lancé le 19 novembre 2024 et promet de nouvelles fonctionnalités encore plus réalistes aux fans de la licence. (XBOX.COM / MICROSOFT)

Piloter un Canadair, un hélicoptère, un jet privé ou encore une montgolfière et survoler le monde entier. Tout cela est possible avec Flight Simulator. La version 2024 du célèbre jeu de Microsoft est disponible à partir de mardi 19 novembre sur PC et XBox, 42 ans après la toute première édition. Il y a quatre ans, Flight Simulator 2020 avait déjà été une importante avancée du jeu, notamment parce que la Terre y avait été entièrement représentée de façon très réaliste.

Dans ce nouvel opus, Microsoft promet "un réalisme authentique de tous les environnements, des carrières à poursuivre dans l'aviation et la possibilité d'explorer notre magnifique monde avec différents types d'avions". Avec de nouveaux aéronefs, de nouveaux aéroports et de nouvelles fonctionnalités ainsi qu'un graphisme amélioré, le jeu se décline en quatre versions allant de 79,89 à 219,99 euros. S'adressant à la fois aux joueurs et aux passionnés d'aviation, Flight Simulator renferme aussi quelques secrets.

1 Il est développé par un studio français

Depuis l'édition de 2020, Microsoft a confié le développement de Flight Simulator à Asobo Studio, basé à Bordeaux. "FS 2020 a rebattu les cartes du simulateur de vol sur PC", affirme Aurélien, joueur régulier, passionné d'aviation et pilote d'ULM. Il cite "la représentation ultra-réaliste de la Terre grâce à l'utilisation d'images satellites provenant de Bing et de l'intelligence artificielle qui permet de modéliser le monde en 3D". Le joueur note aussi la possibilité de "voler au-dessus d'un monde qui est beau où l'on retrouve les textures et les réflexions de la lumière". Dans la dernière version, de nouveaux paramètres sont pris en compte, comme les phénomènes météo, des éléments physiques et des matériaux, le tout pour rendre le jeu le plus réaliste possible.

Asobo Studio a d'ailleurs été primé pour son travail. En mars 2021, le studio obtient le Pégase, l'équivalent des César pour les jeux vidéo, du meilleur jeu français de l'année pour Flight Simulator 2020. Une récompense qu'il a pour la deuxième année consécutive, après celle en 2020 pour A Plague Tale : Innocence, un autre jeu édité par le studio.

2 Des appareils emblématiques, issus du monde réel ou non, sont ajoutés

Le jeu Flight Simulator s'adresse aux passionnés d'aviation et les développeurs s'amusent à enrichir sa base de données. Par exemple, lors de la sortie de Dune, deuxième partie de Denis Villeneuve début 2024, l'un des appareils du film a été reproduit dans une extension du jeu. Il était alors possible de prendre les commandes d'un ornithoptère, un aéronef doté d'ailes semblables à celles d'un oiseau, confronté à une tempête de sable, fréquente sur la planète Arrakis. L'avion de Tom Cruise dans Maverick, la suite de Top Gun sortie en 2022, avait également fait son apparition.

Côté réel, un Airbus A330 ressemblant à ceux de la Croix Rouge avait été proposé dans Flight Simulator lors de l'épidémie de Covid. Une réplique de l'Antonov 225, un avion iconique qui n'existe plus aujourd'hui, est également présente dans le jeu. Il s'agit d'un modèle ukrainien, le plus gros porteur du monde, détruit après avoir été bombardé en mars 2022, au début de la guerre en Ukraine.

3 Il est utilisé par les pilotes

Avec son réalisme très poussé et ses très nombreuses fonctionnalités, Flight Simulator séduit de nombreux joueurs, dont des pilotes en devenir et de vrais pilotes, comme Aurélien. Avant de devenir pilote pour son loisir, ce passionné d'aviation n'a fait que de la simulation avec des jeux comme Flight Simulator mais aussi X Plane. Il s'est même équipé d'un poste de pilotage chez lui, avec écran géant, manettes et pédales, afin de vivre l'expérience de vol la plus proche de la réalité possible. Avec tous ses acquis, Aurélien a obtenu très facilement son brevet d'ULM. Aujourd'hui, il prépare sa licence d'avion privé, PPL, toujours à l'aide de simulateurs de vol. "Grâce à Flight Simulator, je prépare mes vols, je m'entraîne et je maintiens mes compétences", décrit-il.

Le passionné souligne également que le jeu "permet de faire des simulations de panne sur des avions légers. Car, contrairement aux pilotes professionnels, on n’y est pas assez entraîné en aviation de loisir". Flight Simulator offre aussi la possibilité de faire des expériences de vol très rares, comme des missions proches du sol, réservées aux hélicoptères de l'armée et des ambulances. "Les détails sont fins et les sensations sont incroyables", salue Aurélien qui travaille ses atterrissages de cette manière.

4 Il a servi aux terroristes du 11-Septembre

Mais Flight Simulator peut aussi tomber entre des mains malveillantes. Après les attentats du 11 septembre 2001, des enquêtes ont révélé que les terroristes impliqués avaient notamment utilisé des simulateurs de vol pour préparer leurs attaques. Microsoft a été pointé du doigt, notamment parce que les tours du World Trade Center, figuraient dans Flight Simulator 2000. Les tours jumelles ont ensuite été enlevées des versions ultérieures du jeu.

Même si cela n'a pas été clairement prouvé, le doute qui a pesé sur Microsoft pour la possible utilisation de son simulateur de vol avait conduit des enseignes à ne plus vendre le jeu. C'était le cas, à l'époque en Grande-Bretagne, des magasins Virgin Megastores et Woolworths, rapportait le Daily Mail en 2005.

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