Le studio français de jeux vidéos Quantic Dream racheté par le chinois NetEase
Le secteur du jeu vidéo connaît ces derniers mois un joli mercato. Dernière transaction en date : le rachat du studio français Quantic Dream, chargé de développer le prochain jeu Star Wars, par le groupe chinois NetEase.
C'était jusqu'ici le plus important studio indépendant du pays, même s'il a longtemps été associé à Sony et ses consoles Playstation. Il passe aujourd'hui sous pavillon chinois, avec la société Netease. Elle était déjà actionnaire minoritaire et promet aujourd'hui dans son communiqué d'offir des expériences de jeu de haute qualité, parmi les plus coûteux du secteur.
C'était déjà le cas du dernier titre de Quantic Dream, "Detroit Become Human", qui a coûté 30 millions d'euros et qui a été largement rentabilisé avec sept millions d'exemplaire écoulés. Les Français ont donc les épaules pour ça, ils ont maintenant l'argent des Chinois. Netease a sans doute été séduite par le prochain projet Quantic Dream, puisque c'est à eux que Disney a confié la licence Star Wars, même si le développement du jeu "Star Wars Eclipse" a pris un peu de retard.
Quantic Dream, une histoire agitée
L'éditeur Quantic Dream existe depuis un quart de siècle. En 25 ans d'existence, cinq jeux ont pour l'instant été lancés par les équipes du PDG, l'Alsacien David Cage. Ses équipes sont rapidement devenues une référence en matière de "motion capture", cette technologie qui consiste à modéliser le visage et les mouvements de vrais acteurs pour proposer une animation qui se rapproche un maximum d'une prise de vue réelle. Ce studio pousse le concept jusqu'à proposer en 2013 un jeu au casting hollywoodien, initiative jamais vue à ce niveau. C'était "Beyond wo souls", avec Willem Defoe et celui qui s'appelait alors Ellen Page.
Quantic Dream, c'est aussi cinq ans plus tard un scandale de harcèlement, de management brutal, de licenciement abusif. S'en sont suivis plusieurs procès et une image nettement ternie. Une histoire à succès qui n'a donc pas toujours été un long fleuve tranquille. Reste à voir maintenant si cette nouvelle étape sera à classer parmi les ascensions ou les dégringolades. Netease promet de laisse aux Français une indépendance éditoriale. Le montant de la transaction n'a pas été révélé.
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