Héritage de Johnny Hallyday : le gel des avoirs du chanteur au centre d'une nouvelle audience à Nanterre
La justice examine vendredi la requête des aînés du rockeur. Ils réclament en urgence le gel de son patrimoine et un droit de regard sur son album posthume.
En attendant que la bataille de l'héritage de Johnny Hallyday soit tranchée, la justice examine vendredi 30 mars la requête des aînés du rockeur, qui réclament en urgence le gel de son patrimoine et un droit de regard sur son album posthume.
Le 15 mars, le premier round judiciaire très attendu opposant David Hallyday et Laura Smet à Laeticia Hallyday avait tourné court à Nanterre, les avocats des deux enfants du chanteur estimant ne pas avoir eu assez de temps pour prendre connaissance des documents de la partie adverse.
Saisi en référé, le tribunal de grande instance avait renvoyé l'affaire et intimé à la défense de la veuve de Johnny Hallyday de fournir à ses contradicteurs plusieurs pièces complémentaires.
Des questions autour du "trust" du chanteur
Le conseil de Laeticia devait notamment produire une copie traduite en français du dernier testament du rockeur, rédigé en juillet 2014 en Californie, et préciser le "périmètre" du "trust" contenant ses avoirs – dont la veuve Hallyday est aujourd'hui l'unique bénéficiaire – ainsi que le nom des gestionnaires de cette entité juridique.
Cette structure juridique de droit californien, mise en place en juillet 2014, était gérée par le chanteur jusqu'à sa mort et devait, selon ses dernières volontés, bénéficier à son décès à sa veuve, puis à ses filles Jade et Joy à la disparition de leur mère.
Ce montage financier complexe, très courant dans les pays anglo-saxons, a été pensé pour permettre à Laeticia de conserver un standing "conforme au niveau de vie auquel [son mari et elle] ont été habitués durant leur vie commune", précisent ses statuts, dont Libération a reproduit des extraits jeudi.
Outre son patrimoine, l'album que Johnny Halliday avait presque achevé à sa mort devrait être également au cœur des débats. "Nous avons des documents très clairs qui démontrent que les dix titres ont été validés par Johnny Hallyday (...) et qu'il acceptait qu'ils soient commercialisés", a assuré Eric Lauvaux, avocat de Warner Music France, la maison de disque du rockeur. Mais les aînés de l'idole des jeunes en doutent et demandent un droit de regard sur l'album.
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