Angoulême : devant le tollé, le festival de BD réintègre des femmes
Accusé de sexisme, le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, prévu du 28 au 31 janvier, a finalement décidé ce mercredi d’intégrer des femmes dans la liste des nommés au Grand Prix. "Le Festival va, sans enlever aucun autre nom, introduire de nouveau noms d’auteures dans la liste des sélectionnés", peut-on lire dans un communiqué publié dans l’après-midi sur le site du Festival de BD.
Une décision qui va dans le bon sens pour l'illustratrice Catel Muller. "C'est une question de principe, mais ça ressemble un peu à de la charité pour les pauvresses que nous sommes", sourit-elle, mais jaune.
Un appel au boycott de l’événement avait été lancé par un collectif de dessinatrices et plusieurs auteurs en lice pour le Grand Prix, dont Riad Sattouf et Joann Sfar. Ils avaient demandé que leur nom soit retiré de la liste, accusant les organisateurs de "machisme". De son côté, sur France Info ce mercredi, la ministre de la Culture, Fleur Pellerin s'était dite "un peu perturbée".
Un rôle important dans l'émergence des auteures
"Le Festival a joué un rôle important dans l’émergence d’auteures comme Marjane Satrapi ou Julie Maroh (…) et est lui-même un acteur volontariste de la cause des auteures", rappelle toutefois le communiqué du Festival, déplorant "que sa relation aux auteures puisse être considérée par le prisme réducteur du Grand Prix". Les organisateurs n’ont pas encore annoncé les noms des femmes retenues pour intégrer la liste des nommés.
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