De Wes Anderson à la Galerie des offices de Florence racontée par Alexandre Dumas : notre sélection des beaux livres à offrir à Noël
Un peu de cinéma avec la découverte des coulisses de l'œuvre de Wes Anderson, une plongée dans la préhistoire à travers ses objets, une encyclopédie de la couleur rose, la Galerie des offices racontée par Dumas, l'Amérique des écrivains, les femmes photographes par Laure Adler, une plongée dans l'univers du skateboard, une incursion dans l'histoire des bals à la Cour ou encore une invitation au jardin signée Gilles Clément... Voici notre sélection de beaux livres à glisser sous le sapin cette année.
"Rose, histoire d'une couleur" : romantique, kitsch, pop… Les secrets d'une couleur ambivalente et longtemps mise de côté, par Michel Pastoureau
Après Bleu, Noir, Vert, Rouge, Jaune, et Blanc, l'historien Michel Pastoureau poursuit son travail sur la couleur avec Rose, ce nouveau chapitre publié aux éditions du Seuil. Dans ce bel ouvrage magnifiquement illustré et documenté, Michel Pastoureau passe au crible l'histoire tourmentée de cette couleur en Europe, de l'Antiquité grecque à la pop culture. L'historien analyse en profondeur son histoire en Europe. "J'ai tenté d'étudier cette couleur dans la longue durée, et sous tous ses aspects, du lexique aux symboles, en passant par la vie quotidienne, les pratiques sociales, les savoirs scientifiques, les applications techniques, les morales religieuses, les créations artistiques, le monde des emblèmes et des représentations", explique Michel Pastoureau, qui livre une fois encore un ouvrage d'autant plus passionnant que cette couleur n'a fait l'objet que de très peu d'études. (Seuil, 192 pages, 39,90 euros)
"Wes Anderson. La totale" de Christophe Narbonne livre un éclairage passionnant sur l'œuvre d'"un cinéaste emblématique de sa génération"
En décortiquant chacun de ses films, et en croisant les regards de ceux qui travaillent depuis longtemps avec lui, sa famille de cinéma, le journaliste Christophe Narbonne livre un portrait passionnant de ce réalisateur singulier, emblématique de sa génération. Wes Anderson a construit, en trente ans de carrière, un style très personnel qui propose une esthétique qui se réfère au passé autant qu'elle invente celle du présent, "un style et une signature inimitables, dont la portée déborde du cadre strictement cinématographique", souligne l'auteur de ce beau livre. "Inspirant les plus grands créateurs d'aujourd'hui, son univers si caractéristique embrasse le réel d'une façon poétique et ludique", souligne l'auteur. Le livre s'arrête sur chaque film du réalisateur, courts et longs-métrages, depuis Bottle Rocket, un premier court-métrage présenté au festival Sundance en 1993, jusqu'à Astéroïd City, son dernier long-métrage, en passant par La Famille Tenenbaums, The Grand Budapest Hotel, La Vie aquatique ou encore la collection Roald Dahl. Genèse, fiches techniques, nombre d'entrées, récompenses, secrets de tournage et anecdotes, focus sur les motifs récurrents ou les obsessions formelles et les thématiques chères au réalisateur… Tous les films sont minutieusement expliqués et commentés, et c'est passionnant. (E/P/A, 288 pages, Couleur, 39,95 euros).
"La Galerie de Florence racontée par Alexandre Dumas" : un spectaculaire roman sur l'art tombé dans les oubliettes, réédité dans un beau coffret
Il ne restait que quelques très rares exemplaires de cet incroyable texte d'Alexandre Dumas sur la Galerie des offices de Florence. Totalement inédit en France, La Galerie de Florence racontée par Alexandre Dumas, publié aux éditions du Chêne, est composé de sept volumes rassemblés dans un coffret, sorti dans les librairies le 13 novembre 2024. Dans cette somme passionnante, on retrouve sous la plume de Dumas le récit de l'histoire des Médicis, grands ordonnateurs de la Galerie des offices, mais aussi une histoire de l'art, une galerie de biographies de peintres. Et enfin, dans les quatre derniers volumes, la Galerie des portraits et la Galerie des tableaux, plus de 200, exposés à l'époque de Dumas, et commentés par l'écrivain à travers les gravures d'après, réalisées par une cinquantaine de dessinateurs et graveurs d'après les tableaux originaux. Cette nouvelle édition intègre les œuvres originales en couleur. Cette œuvre compose un ensemble unique, qui passionnera tout autant les amateurs d'art, que d'histoire et de politique, que les amoureux de littérature. (Éditions du Chêne en collaboration avec le musée de la Galerie des offices de Florence, coffret en 7 volumes, 1 700 pages, Couleur, 149 euros).
"Amérique des écrivains en majesté" de Jean-Luc Bertini et Alexandre Thilges : un road-trip littéraire qui éclaire l'Amérique et les Américains du regard de ses écrivains
En dix ans, ils ont parcouru plus de 40 000 kilomètres à bord d'un pick-up Ford. Après avoir exploré l'Amérique de l'Ouest, c'est maintenant vers le Sud et sur la côte est que nous embarquent Jean-Luc Bertini et Alexandre Thilges, à la rencontre de trente auteurs phares de la littérature américaine, de Russell Banks, à Joyce Carol Oates, en passant par Colson Whitehead, Siri Hustvedt, Ron Rash, Daniel Mendelsohn, Lauren Groff, Colum McCann, Jesmyn Ward, Julie Otsuka, William Boyle, Taylor Brown... "Prendre le pouls de l'Amérique à travers des conversations de fond avec une trentaine d'écrivains installés dans le Sud et sur la côte est", tel est l'objectif que se sont fixé les deux baroudeurs. Ils nous invitent dans l'intimité des écrivains et des écrivaines, nous ouvrent les portes de leurs lieux de vie, de leur environnement de travail, de leur entourage, avant de partager les réflexions extraites des entretiens qu'ils ont menés avec eux. Au fil des pages, les romanciers évoquent leur rapport à l'espace, leurs racines, leurs influences littéraires, leurs rituels d'écrivains, ou encore les thèmes qui traversent leurs œuvres. Ce beau livre est une mine, qui éclaire aussi bien les écrivains et leurs œuvres que l'état d'une Amérique où la situation sociopolitique et l'ambiance générale sont, selon les auteurs, "bien plus sombres et tendues" que lors de leur "première odyssée américaine". (Albin Michel, 336 pages, Couleur, 39,90 euros)
"La Dame à la capuche et autres trésors de la préhistoire" de Jennifer Kerner, dessins de Pascaline Gaussein
L'auteure de Lady Sapiens (2021) propose avec ce beau livre illustré de parcourir la préhistoire à travers ses objets. La chercheuse nous fait ainsi entrer dans "un monde d'autrefois en adéquation parfaite avec l'environnement, où les femmes sont des partenaires des hommes et non plus leurs subordonnées". Maison en os de mammouths, thaumatrope (l'ancêtre de la lanterne magique et du projecteur), calendrier lunaire gravé dans des os, poinçon en os ocré, torches, "phalange sifflante", "harpon à rangs de barbelure", "bâton percé portant deux pénis", propulseur au faon, "dame la capuche", dent de cheval gravée d'un triangle pubien… Tous ces objets, qu'ils soient utilitaires ou décoratifs, éclairent le mode de vie, les rites, les croyances et la maîtrise de l'art de nos ancêtres. Les textes vivants et accessibles de Jennifer Kerner sont accompagnés des illustrations éclairantes de Pascalin Gaussein, spécialiste de la préhistoire et du dessin scientifique. (Tallandier, 208 pages, 26,90 euros)
"Les femmes photographes sont dangereuses" de Laure Adler
Elles sont 69 femmes photographes que Laure Adler présente et raconte dans cet ouvrage. Et comme une leçon d'histoire, dans son introduction, elle cite Louis Daguerre, l'un des précurseurs de la photographie. Nous sommes en 1838. Il déclare : "Quoique le résultat s'obtienne à l'aide de moyens chimiques, ce petit travail pourrait peut-être plaire beaucoup aux dames." Laure Adler poursuit : "Le problème, c'est qu'au grand dam de certains de ces messieurs (...) les femmes n'ont jamais fait joujou avec la photographie, elles l'ont prise au sérieux dès ses débuts."
Dans Les femmes photographes sont dangereuses, on croise Agnès Varda, Lee Miller, Tina Modotti ou Sarah Moon, parmi les connues. Mais nous pouvons aussi découvrir Letizia Battaglia, qui dès les années 1970, documente courageusement les meurtres de la mafia, elle "portraitise" les veuves de cette guerre et témoigne en image de la souffrance, jusqu'à afficher ses photos dans les rues du fief mafieux de Corleone. "Courageuse", dit Laure Adler.
Autre exemple, Ouka Leele, qui revendique le brouillage des genres. L'artiste espagnole est à la photographie ce que Pedro Almodovar est au cinéma. Avec ses photographies rehaussées par l'aquarelle, elle crée une galerie d'images criardes, saturées et kitsch qui racontent l'Espagne d'après Franco.
"Regards. Un siècle de photographie, de Brassaï à Martin Parr. Chefs-d'œuvre de la collection Fnac"
Le titre est long et l'ouvrage pèse son poids. Mais c'est une véritable encyclopédie de la photographie. La Fnac possède une grande collection de clichés :1 775 œuvres de 525 photographes. Ils et elles sont presque tous là, de ce XXe siècle, qui fut celui de la maturité de la photographie. De Brassaï à Martin Parr en passant par Koudelka, Cartier-Bresson, Marc Riboud, Tina Modotti, Berenice Abbott, Gisèle Freund, Raymond Depardon, Robert Doisneau, Jacques Henri Lartigue, Robert Capa. Du documentaire en noir et blanc ou en couleurs, une imagerie qui raconte le monde agité du siècle dernier.
Quentin Bajac, directeur du Jeu de paume et commissaire de cet ouvrage, définit la collection ainsi : "Elle réunit des photographies d'auteurs qui se définiraient eux-mêmes, spontanément, comme photographes et non comme artistes : une collection de 'photographies de photographes' qui se situe dans le domaine de 'l'instantané' et non du 'conceptuel'".
Les photographies s'accompagnent d'écriture. Des écrivains ont choisi une image et s'en sont inspirés pour un court texte qui pourrait être une nouvelle. Yasmina Reza dit de la photographie d'un couple dansant de Jerry Berndt en 1974 : "Je peux sentir l'étoffe épaisse de la robe, sans doute le léger relief". Monica Sabolo imagine les pensées de l'élégante si parfaite d'Henry Clarke en 1956, "Elle est seule, elle attend…". Yannick Haenel se promène dans les paysages de Toscane de Gianni Berengo Gardin, Carole Martinez suit la danse des regards et des corps de Janine Niépce. (Gallimard)
"Skateboard culture" de Morgan Bouvant et Sébastien Carayol
Ce premier ouvrage sur la culture skateboard offre une plongée dans l'univers fascinant de cette activité mi-sport, mi-expression artistique qui laisse depuis les années 1970 une empreinte sur la mode, la photographie, la musique, le design et le cinéma. Le skate-board a évolué et innové à chaque décennie, modelant une culture qui a fait de Barcelone, Paris, San Francisco ou Tokyo ses nouvelles capitales. Sébastien Carayol et Morgan Bouvant retracent cette odyssée au travers d'événements, d'anecdotes, de personnages et de lieux qui en ont marqué l'histoire. Le livre contient des entretiens exclusifs avec des figures emblématiques du skateboard – Tony Hawk, Geoff Rowley, Tony Alva, Brian Anderson, Aurélien Giraud ou Lizzie Armanto. Illustré par des photographes et artistes issus du skate (Spike Jonze, Fred Mortagne, Grant Brittain, Ed Templeton, Sean Cliver, Marc McKee, Mark Gonzales), il offre également des schémas détaillés (anatomie d'une planche, techniques de réalisation de figures, lexiques...) ainsi que des reproductions des planches les plus mythiques. Pour les passionnés (Éditions du Chêne, 512 pages, 59,90 euros).
"Sport in the air" de Mathieu Forget
Yannick Noah signe la préface de ce livre écrit par son filleul, le fils de son ami Guy Forget. Comme son père, Mathieu Forget a failli devenir tennisman professionnel avant de se tourner vers la danse. Spécialiste du cliché en lévitation, cet artiste danseur, photographe et influenceur fait tout pour échapper aux lois de la pesanteur. "Je fais voler le sport", dit-il. Dans ce livre réalisé à l'occasion des Jeux olympiques de 2024, il donne effectivement des ailes au cliché sportif. Tennis, natation, cyclisme, rugby, boxe… Ses œuvres figent l'artiste en suspension dans les positions les plus abracadabrantes, seul ou accompagné de grands compétiteurs : Pauline Déroulède en tennis fauteuil, le nageur Florent Manaudou, l'escrimeur Enzo Lefort, la judokate Romane Dicko, le perchiste Renaud Lavillenie. Un QR code permet d'accéder à la fonction de réalité augmentée pour visionner des images de la même action en mouvement. Elles témoignent de ce que la performance a eu lieu. Le danseur revisite le répertoire des gestes sportif pour les sublimer dans une image que l'œil humain n'a pas le temps de fixer : ce moment où le corps libéré échappe aux lois de la gravitation. La photo la plus folle est peut-être celle où Mathieu Forget, le corps flottant à l'horizontale, semble rattraper en volant un cycliste lancé à toute allure sur le vélodrome. Superman peut aller se rhabiller, Supermat prend la relève. (Livre auto-édité disponible dans les FNAC, 192 pages, 79€)
"Les Bals de la reine" de Stéphane Castelluccio
Connaissez-vous l'histoire des bals à la cour de France ? Ces événements grandioses, avec leurs décors somptueux, ont influencé la mode et le goût de l'époque mais aussi joué un rôle social majeur. Les origines des bals de la reine remontent au XVIIe siècle. Il revenait à la souveraine d'animer la vie de Cour par des cercles, des concerts et des bals pendant la période du carnaval. Entre 1770 et 1787, ceux de Marie-Antoinette émerveillèrent la Cour par leur éclat et leurs décors éphémères, notamment les maisons de bois installées dans la cour du château et sur la terrasse du Midi. Le goût de Marie-Antoinette pour la musique et la danse ainsi que le succès grandissant de ces bals auprès de la jeune Cour, expliquent leur développement. Ce livre propose de nombreuses anecdotes et rappelle l'importance d'être invité à ces bals où la simple présence était un marqueur de rang social. (Édition Gourcuff Gradenico, 160 pages, 49 euros).
"De la caricature à Charlie Hebdo - 1830-2015. Histoire du dessin politique et d'actualité" d'Yves Frémion
Après presque 200 ans, l'impertinence n'a pas pris une ride. Présente dès les premières caricatures politiques à la fin du XVIIIe siècle, elle trouve un véritable élan avec la liberté de la presse née de la révolution de 1830. Le dessin d'actualité, mêlant satire et critique sociale, s'impose rapidement comme un rendez-vous incontournable des lecteurs, avec l'émergence de journaux dédiés. Malgré des épisodes de censure liés aux bouleversements politiques, cette forme d'expression devient essentielle, ses auteurs incarnant une pensée libre et provocatrice. Ce livre retrace l'histoire du dessin politique, des premières revues illustrées du XIXe siècle jusqu'à l'attentat contre Charlie Hebdo en 2015, offrant un panorama des artistes et publications marquants, tout en les replaçant dans leur contexte historique et sociopolitique. Rythmé par des figures emblématiques comme Daumier, Siné ou Charb, il constitue à la fois un hommage vibrant et une analyse érudite de cette facette de l'histoire de la presse. (Éditions Glénat, 49 euros).
"We are here", le street art entre au musée
C'est l'une des expositions des plus réjouissantes de cet hiver. L'art urbain, comme le nomment les technos de la culture entre dans les salles du musée du Petit Palais et le catalogue We are here (éditions Albin Michel), rend compte de ce choc visuel. Choc entre les mosaïques d'Invader et le Soleil couchant sur la Seine à Lavacourt de Monet. Choc entre l'impressionisme de 1880 et le street art de 2024. Ce qui fait dire à Invader dans cet élégant catalogue d'exposition que "de l'impressionnisme au pop art, bien des mouvements artistiques ont été décriés avant d'être reconnus comme majeurs". Plus recueilli, dans l'ancienne salle nommée "Célebration de la République", Shepard Fairey expose sa Liberté, égalité et fraternité aux couleurs du drapeau français et en hommage aux victimes du Bataclan. Pour ceux qui auront raté ce rendez-vous, avec les visuels qui rendent extrêmement bien compte de cette exposition et les propos des artistes qui éclairent sur cette démarche, voici un catalogue qui va enfin réconcilier les conservateurs et les modernes.
Ce sont donc 161 œuvres (soigneusement reproduites et photographiées) de 60 artistes majeurs accrochées à touche-touche comme on le faisait au XIXe siècle. Shepard Fairey, Cleon Peterson (Nouvelle fenêtre), Hush, Swoon, Vhils(Nouvelle fenêtre), Inti, Add Fuel(Nouvelle fenêtre) ou encore Conor Harrington (Nouvelle fenêtre)signent ainsi leur entrée sur les grandes cimaises du musée et des catalogues d'expositions et c'est jubilatoire. (Albin Michel, 238 pages, 49 euros).
"Inventer le jardin de l'Antiquité à nos jours" : une invitation à se promener dans les jardins à travers les trésors iconographiques de la BnF
Ce beau livre, signé Gilles Clément, l'inventeur du "jardin en mouvement" et Monique Mosser, historienne de l'art, nous invite à visiter le thème du jardin en quatre moments. D'abord regardé comme "lieu de création", l'ouvrage offre dans une première partie une déambulation dans l'espace et dans le temps pour ratisser les formes très diverses des jardins. Nous faisons ainsi escale dans les jardins de la mythologie, le jardin biblique, les jardins persans, les jardins monastiques, la splendeur du royaume de Grenade, en passant par le jardin à la française ou encore le "nouveau jardin", inventé par André Véra (1881-1971) avec son frère Paul.
Dans une seconde partie, les auteurs s'intéressent au jardin "sous l'œil du jardinier". Dans une troisième partie, le jardin est observé comme "terre d'expérience", offrant une approche plus scientifique, botanique, avec la nature des plantes mais aussi leur symbolique et leurs usages dans les sociétés. Enfin, dans la dernière partie, "jardin, allées et venues", Monique Mosser étudie l'usage et les usagers des jardins. "Si le jardin est le reflet d'une réalité holistique, il en est aussi la chatoyante réduction terrestre, avec pour vocation de recueillir, protéger et donner à observer l'incroyable luxuriance et l'infinie variété du monde sensible, donc du vivant", note l'historienne.
Le livre se referme sur un dernier cahier signé Mirabelle Croizier architecte du patrimoine, et Antoine Quenardel, paysagiste, qui nous ouvrent les coulisses de leur "Hortus papyrifer", le jardin œuvre d'art qu'ils ont conçu avec Gilles Clément pour la BnF sur le site Richelieu. Ce passionnant voyage au jardin est illustré avec les enluminures, dessins, estampes, affiches puisées dans le fonds de la BnF (Seuil/BnF, 256 pages, 45 euros).
"Coffret Le Thé des écrivains. Poètes indiens" : la grande infusion
Ils ont marqué leur temps et continuent de ravir nombre de lecteurs et d’auditeurs. Dans ce coffret de luxe imaginé par Le Thé des écrivains, dix poètes indiens (cinq hommes et cinq femmes) disent le monde et leur pays. On (re)découvre côté hommes venus de différents endroits et cultures du subcontinent : Lokenath Bhattacharya, poète bengale francophile, Mirza Ghalib, célèbre pour ses ghazals (poèmes d’amour), Kabîr, le père de la littérature orale, Kâlidâsa, poète de l’antiquité et – bien sûr – Tagore, Rabindranath Thakur de son vrai nom, prix Nobel de littérature en 1913. Les poétesses (Meena Kumari, Mirabai, Sarojini Naidu, Amrita Pritam et Mahadevi Varma) sont à la fois engagées et féministes, en prise avec le réel. Tous ces auteurs "été confronté à des épreuves douloureuses, tragiques, romantiques". Cette exploration poétique se déguste avec un thé issu d’un mélange original. (Édition Le Thé des écrivains, 70 euros)
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