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Le prix Femina 2019 est attribué à Sylvain Prudhomme pour son roman "Par les routes"

Il s'agit du huitième roman de l'auteur, publié chez L'Arbalète/Gallimard.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Le romancier Sylvain Prudhomme, 26 septembre 2019 à Manosque, Prix Femina 2019 pour son roman "Par les routes" (Gallimard) (JOEL SAGET / AFP)

Le jury du prix Femina a récompensé mardi 5 novembre Sylvain Prudhomme pour son roman Par les routes. Ce 8e roman de l'écrivain de 40 ans, publié chez L'Arbalète/Gallimard figurait aussi dans la sélection du Renaudot, de l'Interallié et du Grand prix du roman de l'Académie française. Il a également reçu le 9 octobre dernier le prix Landerneau des lecteurs. Le roman, sorti en août, s'est écoulé jusqu'à présent à 8.000 exemplaires selon l'institut GfK cité par le magazine professionnel Livres Hebdo.

L'écrivain était en lice face à Dominique Barbéris pour Un dimanche à Ville-d'Avray (Arléa), Michaël Ferrier pour Scrabble (Mercure de France), Luc Lang pour La Tentation (Stock), Alexis Ragougneau pour Opus 77 (Viviane Hamy) et Monica Sabolo pour Eden (Gallimard).

La vie sur les routes

"C'est un livre où j'ai essayé de parler du désir de liberté qu'on a un peu tous", a déclaré le romancier venu recevoir son prix dans un salon du très chic Cercle de l'union interallié, à deux pas du Palais de l'Élysée.

Camille Laurens, présidente cette année du jury du Femina, a salué en Par les routes un livre "très contemporain qui dit quelque chose de très fort sur l'amour et l'amitié et en même temps sur cette jeunesse qui ne veut pas s'en aller".
Le livre, a-t-elle ajouté, dépeint "une façon très contemporaine d'envisager les rapports entre hommes et femmes".

Dans ce roman il raconte l'histoire de Sacha, fraîchement installé dans la ville de V., où il retrouve par hasard un vieil ami avec qui il a vécu et voyagé quand ils étaient étudiants. Son ami, "lautostoppeur", jamais nommé, vit avec Marie, et avec son fils, Agustin mais il repart régulièrement sur les routes, pratiquant toujours l'auto-stop, accroc à la bougeotte, celle qui lui permet de rencontrer le monde, et qui lui est vitale. "C'était comme s'il avait toujours besoin que sa trajectoire en frôle d'autres", écrit Sylvain Prudhomme. Pendant ses absences, Sacha se rapproche peu à peu de Marie et d'Agustin.

Dans ce roman sur l'amitié, l'amour et le voyage, les mots jouent dans le livre un rôle essentiel. Ceux des traductions littéraires de Marie, des cartes postales de l’autostoppeur. Il y a aussi les mots de la poésie, qui irriguent ce roman et de la musique, comme la chanson de Leonard Cohen qu'on entend fredonner "Famous Blue Raincoat", une chanson où il est question d'une fille que l'on est deux à aimer et où l'un des garçons dit à l'autre : "Je suis heureux que tu te sois trouvé sur ma route".

"Mon livre, souligne Sylvain Prudhomme, est aussi sur la liberté qu'on laisse à ceux qu'on aime".

Essai, roman étranger et mentions spéciales

Le prix  Femina du roman étranger a été décerné à l'Espagnol Manuel Vilas pour Ordesa (éd. du Sous-Sol) et le Femina de l'essai à Emmanuelle Lambert pour Giono furioso (éd. Stock).  Le jury du prix Femina a également récompensé l'Irlandaise Edna O'Brien, qui concourait dans la catégorie Femina étranger avec "Girl", pour l'ensemble de son oeuvre. 

Michel Desmurget, l'un des finalistes pour le Femina de l'essai avec "La fabrique du crétin digital", remporte une "mention spéciale en tant que lanceur d'alerte".

L'an dernier, le prix Femina avait été décerné à Philippe Lançon pour "Le lambeau" (Gallimard).

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