Mort de Jean-Louis Murat : "Il avait besoin qu'on l’aime et il faisait tout pour qu'on ne l'aime pas", témoigne le patron des Francofolies
Gérard Pont, patron des Francofolies, a fait part jeudi 25 mai de sa "grande tristesse" après l’annonce de la disparition du chanteur auvergnat Jean-Louis Murat à l’âge de 71 ans. "C’est un bout de nos vies. La sortie de l'album Cheyenne Autumn, c'était une petite révolution. Cette gueule, cette voix, cette musique... il a inventé un truc. Artistiquement, il a fait presque tout le temps la même chose... mais jamais la même chose. Il avait toujours des propositions différentes, mais avec une même ligne directrice. Une colonne vertébrale."
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Gérard Pont se souvient "d'engueulades pour dire je t'aime". Il a plusieurs fois affronté le fort caractère du chanteur auvergnat, aux Francofolies : "En 2014, il m'avait convoqué pour me dire que ce qu'on lui proposait à manger n'était pas du tout à la hauteur." Gérard Pont se souvient aussi d'un projet de film avec la cinéaste Claire Denis qui est "resté dans les cartons". "Il n'a jamais existé parce qu'ils s'engueulaient tout le temps."
"C'était un râleur, résume Gérard Pont, il avait un sale caractère. Je pense qu'il était comme ça pour qu'on l'aime, il demandait de l’amour. Et pour lui, une façon de dire je t'aime, c'était de dire : connard !" Jean-Louis Murat était un homme complexe. "Il aimait provoquer pour qu'on l'aime, même quand il était le plus détestable. Il avait besoin qu'on l’aime et qui faisait tout pour qu'on ne l'aime pas."
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