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La 24e Techno Parade samedi à Paris : où, quand, quels DJs, les cinq questions que vous vous posez

Franceinfo Culture fait le point au sujet de la 24e Techno Parade prévue samedi 24 septembre à Paris. Où, quand, sous quel mot d'ordre, quels DJs et pour porter quelles revendications ?

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 4min
Scène de rue lors de la 20e Techno Parade de Paris (France), le 24 septembre 2018. (NATHANAEL CHARBONNIER / FRANCE INFO)

Après deux ans d'absence pour crise sanitaire, la Techno Parade, vitrine festive et revendicative des musiques électroniques, fait son retour samedi 24 septembre 2022 à Paris. La dernière édition en date, en 2019 - dédiée à Steve Maia Caniço, mort noyé pendant la Fête de la musique à Nantes après une intervention policière controversée - avait réuni 300 000 personnes du Louvre à la Place d'Italie.

Quel est le parcours ?

De Denfert-Rochereau à Nation, en passant par Bastille, le parcours s'étend sur 6,5 km, l'un des plus longs depuis sa création en 1998.  "L'un des trois parcours avec 2 km de plus que nous avons proposés, a été rapidement accepté par la Préfecture de Police. On est vraiment ravis de revenir dans le centre de la capitale", indique Tommy Vaudecrane, président de Technopol.

Vers 13h00, samedi, la Techno Patade quittera dans un déluge de décibels la place Denfert-Rochereau. Direction boulevard Saint-Michel, boulevard Saint-Germain, le pont de Sully, le boulevard Henri IV, la place de la Bastille, la rue de Lyon, avec une arrivée prévue place de la Nation en fin d'après-midi.

Où se déroule l'after-party ?

La fête se prolongera avec l'after-party officielle au Périphérique, un des lieux du Parc de la Villette (situé comme son nom l'indique sous le périphérique) dédié à la création et aux pratiques urbaines, qui peut accueillir jusqu'à 3 000 personnes.

Quel est le mot d'ordre 2022 ?

Pour ces retrouvailles avec les "teufeurs" et le bitume parisien, la 24e Techno Parade lance un appel "à faire la fête ensemble", pour une meilleure reconnaissance des musiques électroniques.

"On est aussi excités que nos fans ! Après deux d'absence, on ressent tous l'envie de faire la fête dans une énergie très positive", confie Tommy Vaudecrane, président de Technopol. Cette association de défense des cultures électroniques a créé la Techno Parade avec le soutien de l'ancien ministre de la Culture Jack Lang, sur le modèle de la Love Parade de Berlin.

La foule danse au son d'un DJ juché sur un char, à la Techno Parade, à Paris, le 22 septembre 2018. (YOAN VALAT / EPA / MAXPPP)

Quels sont les principaux chars et DJs ?

Onze chars équipés de sound systems ambianceront la foule tout au long du parcours. En solidarité avec l'Ukraine, la DJ ukrainienne Xenia est invitée d'honneur et sera aux platines du char Technopol. 

Le char de l'Institut du Monde Arabe, pavoisé aux couleurs de Habibi, les révolutions de l'amour, sa prochaine grande exposition sur les identités LGBTQIA+, réunira des DJs comme Hadj Sameer, Zaatar, Sara Dziri et kasbaH.

Sur les autres chars, The Avener, Feder et Bakermat ou Hallsax, parmi une centaine de DJs, se relaieront aux platines pour faire résonner les différents courants techno (House, Trance, Drum'n'Bass...).

Quelles sont les revendications de Technopol?

La Techno Parade est une fois encore l'occasion de "monter le son" pour défendre les musiques électroniques. "On demande toujours une reconnaissance à part entière de la culture électro. Les organisateurs de festivals techno se heurtent toujours à des difficultés", regrette Tommy Vaudecrane.

"Les festivals électro doivent pouvoir s'implanter durablement, sans que certaines préfectures ajoutent des contraintes supplémentaires... Nous revendiquons ainsi des lieux dédiés et pérennes, éloignés des habitations pour les protéger des émissions sonores", précise le président de Technopol. Qui pointe notamment le "décret son" pas adapté, selon lui. "La techno émet des infra-basses. Si on applique les limitations englobant toutes les musiques, on ne pourrait pas ressentir physiquement la techno".

Parmi les autres revendications, l'adaptation du régime de l'intermittence au métier de DJ et l'inscription des musiques électroniques au patrimoine culturel français. "De Pierre Henry à la French Touch en passant par Jean-Michel Jarre, Laurent Garnier ou Manu Le Malin, les artistes français ont marqué l'histoire de la musique électronique depuis près de 50 ans, faisant de la France l'un des pays de référence dans le monde", conclut Tommy Vaudecrane.

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